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Lauréat du programme d’investissement d’avenir, le consortium « Parcours » réunit acteurs de la formation et groupes industriels pour élaborer de nouveaux parcours de formation répondant aux futurs besoins en compétences.
Analyser les besoins en compétences de l’industrie du futur et créer une offre de formation préparant aux métiers de demain : c’est l’objectif des acteurs de la formation et des entreprises réunis au sein du consortium « Parcours ». Portée par l’Institut Mines-Télécom qui regroupe des écoles d’ingénieurs et de management, cette initiative a été sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets « Ingénierie de formations professionnelles et d’offres d’accompagnement innovantes » (IFPAI) du programme d’investissement d’avenir (PIA 4).
Accompagner toutes les transformations de l’industrie
Ce projet vise à apporter des réponses aux différents enjeux auxquels font face les entreprises de la filière industrielle : réindustrialisation, modernisation de l’appareil de production, fabrication tenant compte des problématiques de développement durable, cyber-sécurité, résilience… En résumé, il s’agit d’accompagner « la transformation systémique de l’industrie », indique Francis Jutand, directeur adjoint de l’Institut Mines-Télécom, et de déployer des parcours de formation innovants permettant de faire émerger de nouvelles compétences qu’elles soient technologiques, numériques, organisationnelles ou transversales.
Analyse de l’évolution des compétences et des métiers
Doté d’un budget de 4,8 millions d’euros dont la moitié apportée par la Banque des territoires, le consortium « Parcours » entame le déploiement opérationnel de son organisation. « Nous démarrons le recrutement d’une équipe de quinze personnes chargées du pilotage et du suivi des cinq axes du projet », précise Francis Jutand. Il s’agit dans un premier temps d’analyser l’évolution des besoins en compétences en agrégeant plusieurs sources d’informations : « les grandes entreprises ayant engagé des travaux de prospective, les chercheurs et enseignants des écoles d’ingénieurs et de management et les industriels qui développent de nouveaux équipements, outils et méthodes de production », détaille le directeur général adjoint de l’Institut Mines-Télécom. A cette analyse des compétences et des métiers d’avenir s’ajoute un volet accompagnement et sensibilisation des PME et des ETI aux enjeux de transformation.
Des parcours de formation innovants
Ces diagnostics permettront dans un second temps de créer des parcours de formation répondant à ces nouveaux besoins en exploitant différentes modalités de formation : numérique, réalité virtuelle, pédagogie inversée, apprentissage par projet ou en situation de travail… Pour ce volet qui comporte aussi la création de contenus pédagogiques et le déploiement d’une plateforme de ressources, le consortium « Parcours » va s’appuyer sur l’expertise de l’Institut Mines-Télécom et de ses partenaires issus de l’enseignement, tels que Sigma Clermont, mais aussi de l’appareil de formation des grands groupes industriels.
Un projet sur trois ans
Selon le calendrier établi par le consortium, les premiers éléments de l’offre de formation pourront être testés l’an prochain avant une montée en charge progressive. L’Institut Mines-Télécoms pilotera la création de la plateforme de ressources et de contenus numériques. Les modalités de leur diffusion auprès des prestataires de formation restent à préciser.
« Parcours », un consortium qui fédère des acteurs de la formation, des industriels et des organisations professionnelles
- Les partenaires du projet porté par l’Institut Mines-Télécom : Airbus (aéronautique), Bosch Rexroth (composants et technologies pour l’industrie), Fondation Mines-Télécom, Festo (composants et systèmes pour l’automatisation des usines et des process), Hall 32 (centre de promotion des métiers de l’industrie), Sigma Clermont (école d’ingénieurs)
- Les partenaires associés : Alliance industrie du futur (association œuvrant pour le déploiement du plan « Industrie du futur »), Amics (Association de la mécanique industrielle et des constructions spéciales), Dassault Systèmes (éditeur de logiciels pour l’industrie), FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication), Gimelec (Groupement des entreprises de la filière électro-numérique), Michelin (fabrication de pneumatiques), Symop (Syndicat des machines et technologies de production), Syntec ingénierie (fédération professionnelle de l’ingénierie)
Estelle Durand (Centre inffo pour Défi métiers)
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