L’étude ECECLI prévoit le développement de 30 000 ETP à l’horizon 2019

19 Décembre 2014

L’étude ECECLI prévoit le développement de 30 000 ETP à l’horizon 2019 © ARD / Thierry Ardouin / Tendance Floue Les résultats d’Evolution Compétences Emplois Climat (ECECLI) Ile-de-France montrent l’impact en termes de compétences des politiques d’adaptation au changement climatique.

Le 5 décembre, la Direccte Ile-de-France a organisé à la Préfecture de région la restitution du contrat d'études prospective « Evolution des compétences emploi climat Ile-de-France » (ECECLI), qui a identifié, pour 5 filières et 4 thématiques, les nouveaux besoins en compétences en 2019 au travers du schéma régional Climat, Air, Energie (SCRAE) et du projet du Nouveau Grand Paris (partie transport du projet Grand Paris).
 
Au-delà des travaux prospectifs en termes de développement d’emplois, évalué à 30 000 ou 40 000 équivalent temps plein en 2019, l’originalité et l’intérêt spécifique de cette étude porte sur l’analyse croisée par filière et thématiques des évolutions en compétences. Elle a permis d’identifier de nouvelles fonctions qui devraient se développer dans le cadre de la mise en œuvre du SCRAE et du projet du Nouveau Grand Paris (métiers ou fonctions cibles). Un outil nommé « Outil passerelles », qui à partir d’une centaine de métiers existants (métiers source) et de l’analyse des compétences qu’ils mobilisent, a été créé. Il valorise des passerelles possibles par proximité de compétences avec les fonctions identifiées comme cible. Par cette analyse, les compétences complémentaires  nécessaires à la pratique du métier sont mises en évidence. En fonction des métiers « sources » et des métiers « cibles » envisagés, les niveaux de proximité sont gradués et évalués en termes d’investissement formation à réaliser. Ainsi trois niveaux sont retenus :
 
Adaptation à l’emploi ou au poste de travail : il y existe une forte proximité entre le métier source et le métier cible. C’est, par exemple, le lien qui associe le métier d’électricien du bâtiment et celui de poseur de compteurs intelligents permettant un suivi à distance.
 
Perfectionnement : la proximité est moyenne entre le métier source et le métier cible. Une formation courte doit être suffisante pour passer d’un métier à l’autre. C’est par exemple le cas entre le métier de responsable d’exploitation en transport fluvial et le métier de responsable de la chaîne logistique en fret. C’est aussi le lien qui relie le métier de plombier chauffagiste et celui d’installateur en chauffage, climatisation, sanitaire, thermiques et énergies renouvelables.
 
Formation qualifiante : la proximité est faible et une formation longue est nécessaire pour passer d’un métier à l’autre. C’est le niveau de relation qui rapproche le métier d’agent d’entretien routier et de conducteur de transport routier voyageurs par exemple.
 
Cet « outil passerelles » est amené à se développer en prenant en compte d’autres métiers sources et éventuellement d’autres nouvelles fonctions. Il constituerait alors un instrument important d’analyse aux services des mobilités professionnelles et les outils d’une sécurisation de ces parcours.
 
Voir le CEP ECECLI
 
Catherine Gwet

Tags : transition écologique | mobilité professionnelle