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Destinés aux jeunes peu diplômés ayant des difficultés d’accès à l’emploi, les Emplois d’avenir ont pour objectif de favoriser leur insertion professionnelle en leur proposant un emploi à temps plein, de longue durée et incluant un projet de formation.
Créés par la loi du 26 octobre 2012, les Emplois d’avenir sont principalement destinés aux jeunes de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés. Ils ont pour objectif de leur ouvrir l’accès à une qualification et à une insertion professionnelle durable. Ils sont principalement créés dans le secteur non marchand pour des activités ayant une utilité sociale avérée. Ce sont des contrats longs : dans le secteur non marchand, environ la moitié des Emplois d’avenir sont signés pour trois ans, durée maximale possible. Ils présentent deux innovations par rapport aux contrats aidés antérieurs : un accent fort mis sur la formation et une durée d’aide prévisionnelle beaucoup plus longue que celle des Contrats uniques d’insertion-Contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE). Les CUI sont d’une durée maximale de deux ans et contrairement aux Emplois d’avenir, ils ne sont pas spécifiquement ciblés vers les personnes ayant un faible niveau de qualification. Comparée aux jeunes bénéficiaires d’un CUI-CAE de même niveau de formation, l’insertion en emploi des jeunes sortant d’Emploi d’avenir est équivalente mais s’effectue plus souvent vers un emploi non aidé. Les jeunes restés toute la durée de trois ans en Emploi d’avenir ont des taux d’insertion meilleurs que les CAE.
Au 1er trimestre 2013, 300 jeunes sont entrés en Emploi d’avenir marchand et 8 900 en Emploi d’avenir non marchand. Pour ces derniers, 51 % sont en emploi six mois après la fin de leur contrat et 5 % sont en formation. L’accès à l’emploi durable est de 37 %.
Le taux d’insertion dans l’emploi est plus élevé pour les jeunes restés plus longtemps dans le dispositif : ce taux est de 58 % pour ceux dont le contrat a duré trois ans contre 46 % pour ceux dont le contrat a duré entre un et moins de trois ans et 37 % si le contrat a duré un an ou moins. Le maintien des jeunes chez leur employeur après la fin de la prise en charge est une explication majeure de ce phénomène : au total, 29 % des jeunes sont dans ce cas.
Les jeunes ayant suivi une formation pendant leur contrat aidé sont plus souvent en emploi que ceux qui n’en ont pas eu : leur taux d’insertion est de 54 % contre 36 % pour ceux qui n’en ont pas suivi. Les personnes qui ont effectué leur Emploi d’avenir dans une collectivité territoriale ont plus de chances de rester dans leur structure à l’issue de leur contrat (33 %) que celles qui étaient dans une association (24 %).
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Emmanuelle Vignerot
Tags : emploi d'avenir | jeune | insertion professionnelle