L’emploi et la formation moteurs de l’attractivité francilienne

14 Avril 2017

© Fotolia La métropole parisienne reste une ville monde très attractive selon l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) qui vient de publier une note sur la démographie de l’Ile-de-France.

En 2013, l’Insee a recensé 12 millions d’habitants en Ile-de-France "soit 1,3 million de personnes en plus depuis 1990, l’équivalent de la population actuelle de la métropole lyonnaise" indique l’IAU dans sa dernière note. Paris arrive alors en troisième position après Londres et New-York sur le podium des villes monde qui voient leur population s’accroître régulièrement. Les auteurs identifient trois raisons principales à cette croissance démographique : "un excédent naturel considérable, des échanges migratoires déficitaires avec le reste du pays, mais positifs avec le reste du monde". Enfin "le dynamisme économique et le rayonnement culturel" sont les principaux facteurs d’attractivité.

Une population jeune et migrante

L’excédent naturel francilien est le plus important de toutes les régions européennes. "Avec une naissance toutes les trois minutes et un décès toutes les sept minutes, la population francilienne progresserait chaque année de 105 000 habitants si son solde migratoire était équilibré", précise la note. Si la population de la région-capitale se caractérise par sa jeunesse, cela s’explique en partie par l’impact des migrations, notamment des jeunes diplômés pour qui Paris reste une destination privilégiée (23 500 arrivées en 2013) : "un quart des cadres des générations nées en province dans les années 1980 vit aujourd’hui en Ile-de-France ou y a vécu", rappellent les auteurs.

L’emploi au coeur des flux migratoires

"La structure productive de l’économie francilienne et son évolution expliquent une large part de ces flux migratoires d'actifs occupés", commentent les auteurs qui rappellent que la région "concentre en effet 22 % de l’emploi en France, mais 33 % des emplois en entreprise et même 43 % des emplois de cadres en entreprise". Ainsi, même si l’on compte autant d’arrivées en Ile-de-France d’une autre région française (82 000) que de mouvements inverses (90 000), l’impact des migrations sur le volume d’emploi dans la région francilienne est positif (+ 11 000) car "nombre de partants s’installent à proximité, tout en continuant à y travailler (23 000)".

Les auteurs concluent en déplorant toutefois que "ces flux migratoires augmentent aussi les inégalités de revenu, de logement et de conditions de vie" et alertent sur les enjeux spécifiques de l’Ile-de-France qui témoigne notamment d’"une attractivité résidentielle en retrait par rapport à d’autres territoires, comme le littoral atlantique ou méditerranéen en France" et d’"une difficulté à y vivre ou continuer à y vivre, quand on dispose de faibles revenus ou de revenus insuffisants pour y mener la vie que l’on souhaiterait".

Pour en savoir plus, télécharger la note rapide de l'IAU, n°743, mars 2017

Jonathan Singaye

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