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Les freins au développement de l’apprentissage dans le secteur public tiennent à plusieurs facteurs : le coût à la charge de l’employeur public, les perspectives d’embauches limitées et la concurrence des emplois aidés.
Les jeunes demeurent une population fragile qui peine à trouver sa place au sein d’une société française de plus en plus vieillissante. En 2011, le chômage des actifs de moins de 25 ans s’établit à 23,1 % et place la France au-dessus de la moyenne européenne à 22,2 %.
Dans ce contexte, l’Observatoire de la fonction publique territoriale a publié pour la quatrième fois, en octobre dernier, une synthèse qui établit un double état des lieux statistique sur :
- les jeunes dans la fonction publique territoriale (les agents de moins de 25 ans) ;
- la situation de l’apprentissage en 2011, ainsi que les évolutions les plus marquantes par rapport à 2010 et depuis 2003 (première année d’exploitation des données).
Les collectivités et établissements territoriaux réalisent la majorité des embauches d’apprentis du secteur public : 6 320 nouveaux contrats signés en 2011, en hausse de 22 % en un an.
Avec plus de 295 000 nouveaux contrats enregistrés en 2011 dans le secteur marchand, l’apprentissage progresse de 2,5 % en un an. Le secteur public contribue pour seulement 3 %, soit 9 200 entrées. Excepté deux baisses enregistrées en 2008 et en 2010, le nombre de contrats d’apprentissage a augmenté chaque année. Avec un nombre de contrats établi à moins de 2 500 en 2003, la hausse dépasse 150 % en 8 ans.
Sur l’ensemble des contrats d’apprentissage signés en 2011, le taux de féminisation s’établit à 46,9 %. Si les hommes restent majoritaires, le taux de féminisation progresse presque continuellement depuis 2003, avec une hausse de 7,2 points.
La part des apprentis diplômés d’un niveau IV à la signature du contrat est majoritaire, avec 24,2 % en 2011. Mais cette part a tendance à croître puisqu’elle était de 15,1 % en 2003. La proportion des apprentis diplômés d’un CAP ou BEP reste relativement stable par rapport à 2003, à 23,1%. La part des niveaux VI (diplôme de niveau inférieur au CAP ou BEP) et VII (sans diplôme) a diminué en 8 ans, passant de 42,6 % à 37,2 % en 2011.
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Faïssa Moustapha