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Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, a inauguré l’entreprise d’insertion par l’activité économique, la Maison Cocagne, le 26 septembre, à Vauhallan (Essonne). Un lieu « innovant ».
« Ce lieu innovant porte un message d’espoir. La pauvreté ne doit plus être une fatalité », déclare la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Christelle Dubos en inaugurant l’entreprise d’insertion par l’activité économique, la Maison Cocagne, le 26 septembre, à Vauhallan (Essonne), aux abords du plateau de Saclay.
Celle-ci doit désormais servir de vitrine au Réseau Cocagne qui, selon son président, Dominique Hays, « rassemble 110 jardins dans toute la France, où travaillent 5 000 salariés en insertions encadrés par des permanents et bénévoles qui produisent 750 000 parniers de fruits et légumes bio par an pour 25 000 abonnés solidaires ». Au long de leur contrat, les jardiniers acquièrent des compétences pouvant être transférées à d’autres secteurs et bénéficient d’un accompagnement social, pour lever tous les freins à l’emploi (logement, santé, transport, etc.).
Un centre de formation
Cette inauguration fait suite à dix ans de travaux. La Maison Cocagne est située sur des terres cédées par les Bénédictines de l’Abbaye Saint-Louis du Temple, ses locaux étant implantés dans une ancienne ferme réhabilitée. Elle réunit notamment une exploitation maraîchère existant depuis 2012, le Jardin de Cocagne de Limon, un restaurant d’insertion, mais aussi le centre de formation national du réseau des Jardin de Cocagne.
L’offre de formation du réseau se concentre sur les domaines de l’insertion et de l’agriculture biologique. Elle s’adresse à ses encadrants, mais également à toute personne impliquée ou souhaitant s’impliquer dans un projet agricole à dimension sociale. En 2013 a notamment été lancée , en partenariat avec le CFPPA-UFA [1] de Brie-Comte-Robert, une formation nationale donnant accès à un certificat de niveau IV : le certificat de spécialisation « Conduite en maraîchage biologique et commercialisation ».
Alliance entre public et privé
Outre sa dimension sociale, la Maison Cocagne répond à plusieurs enjeux territoriaux et nationaux, et notamment celui d’encourager une alimentation saine et locale. « Vauhallan, enclave agricole coincée dans un zone urbanisée, est attachée à son agriculture », déclare le maire de la commune, François Hillion, en charge de l’agriculture au sein de la CPS [2]. « Il y a une forte demande de produits bio et de proximité », constate-t-il.
Le projet a mobilisé 7 millions d’euros. Outre un soutien de d’entreprises et de fondations (Fondation Bettencourt-Schueller, AG2R La Mondiale, Fondation Caritas, Fondation Carrefour, etc.), il a également reçu des financements au titre du PIA 1 [3] sur la thématique « investir dans la formation en alternance ».
Pour rappel, le président de la République, Emmanuel Macron, a présenté le 10 septembre dernier un Pacte d’ambition pour l’insertion par l’activité économique. « Parmi les mesures annoncées, il y a le passage de 140 000 personnes en parcours d’insertion aujourd’hui à 240 000 » dit le Haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi auprès de la ministre du Travail, Jean-Marie Marx, qui était également présent. « Dans ce cadre, le Pic [4] est un outil essentiel, puisque nous mobilisons une enveloppe de 240 millions d’euros sur quatre ans pour ce poste »
Aurélie Gerlach (Centre Inffo pour Défi métiers)
Notes
[1] Centre de formation professionnelle et de promotion agricole - Unité de formation par apprentissage
[2] Communauté d’agglomération du plateau de Saclay
[3] Programme d’investissements d’avenir. La première vague, lancée en 2010 a mobilisé 35 Mds€, dont 11 Mds€ au profit de l’enseignement supérieur et de la formation
[4] Plan d’investissement dans les compétences
Tags : jardinier paysagiste | insertion professionnelle | formation | lutte contre la pauvreté