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Deux études menées par la Direccte Ile-de-France et les fédérations professionnelles signalent que 50 000 emplois nouveaux seront à pourvoir dans le bâtiment et 35 métiers liés à la croissance verte devront évoluer.
La Direccte, la Région Ile-de-France, l’Agence de l’Eau, ainsi que la profession du bâtiment et Constructys, ont mené deux études complémentaires pour évaluer l’impact du Schéma régional climat air énergie (SRCAE) et des constructions immobilières liées au Nouveau Grand Paris sur l’emploi et les compétences à l’horizon 2020.
L'étude prospective bâtiment a évalué l’impact du SRCAE et du Nouveau Grand Paris sur les emplois dans le bâtiment : d’ici 2020, sur les 50 000 emplois devant être pourvus, la moitié sera liée aux constructions de bureaux ou de logements dans le cadre du Nouveau Paris et l’autre moitié aux travaux de rénovation énergétique.
Pour accompagner ces évolutions, une information et une sensibilisation des professionnels sur la transition écologique et énergétique par le biais des organisations professionnelles sont prévues. Il est également envisagé de développer la formation continue des effectifs en place à partir d’une offre de formations référencées sur la transition énergétique, et de réussir l’intégration des nouveaux entrants dans la profession en s'appuyant sur un parcours d'insertion spécifique.
L’étude prospective Evolution des compétences emploi climat Ile-de-France (ECECLI) a permis quant à elle d’identifier l’évolution de 35 métiers ou fonctions « verts ». La question des évolutions a été traitée en croisant les filières professionnelles existantes (automobile, bâtiment, eau, énergie, transport) et les thématiques liées à la transition énergétique et écologique (bâtiment et travaux publics, déchets, espaces paysagers, mobilité).
Cette approche a permis l’identification :
- de métiers émergents du type « écologue » pour la restauration des milieux naturels, etc.
- de métiers qui sont vont être appelés à évoluer : les conducteurs de bus devront apprendre à maîtriser l’éco-conduite ainsi que l’informatique embarquée dans leur véhicule ; les électriciens, à installer des compteurs intelligents ; les chefs de chantiers, à organiser le tri des matériaux, etc.
Enfin, cette deuxième étude met en avant la nécessité d’un développement de compétences liées à l’usage des végétaux pour leur pouvoir de filtration de l’air ou de l’eau, leurs qualités d’isolation ou énergétique, et pour la dépollution des sols ou la restauration de la biodiversité dans la ville. Seront attendues également des compétences dans le domaine de la transversalité de la fonction de médiation pouvant être mobilisée pour le tri des déchets, l’économie de l’eau et l’économie d’énergie.
Pour en savoir plus
Dominique Ryan
Tags : bâtiment | transition écologique