Ingénieurs et cadres de fabrication et de la production

Ingénieurs et cadres de fabrication et de la production

Part de l'Ile-de-France dans l'emploi national

29 %
177 769
Actifs en emploi
en France
Dont
51 935
Actifs en emploi
en Ile-de-France

Évolution des effectifs franciliens 2013-2019

+12 %

Alors que la part de l’industrie dans l’économie francilienne est modérée, près d’un tiers des cadres et ingénieurs du secteur sont concentrés dans la région.

Une forte croissance malgré le recul de l’industrie

  • Les activités et leurs évolutions

    Cette famille professionnelle regroupe l’ensemble des ingénieurs et cadres en charge de la production opérationnelle, intervenant en aval de la conception.

    Des professionnels qui dirigent et supervisent la production industrielle
    Positionnement des métiers
    Source : Pôle emploi, répertoire ROME​

    Les différentes professions que l’on retrouve dans cette famille professionnelle se distinguent les unes des autres par les domaines d’expertise des cadres et ingénieurs. Ainsi, un peu moins de la moitié d’entre eux exercent dans la fabrication de matériel électronique et électrique, un peu plus d’un tiers dans la mécanique et le travail des métaux. Le reste de ces professionnels est spécialisé dans « l’énergie et l’eau », dans les industries de transformation ou d’autres domaines (moins de 10 % chacun).  Ces professionnels exercent dans la production : ils analysent le cahier des charges techniques issus de bureaux d’études ou départements de conception et mettent en œuvre la production en fonction de celui-ci. Ils organisent et supervisent les activités de fabrication, et assurent leur bon déroulement, diagnostiquant et répondant aux problèmes et incidents potentiels. Ils sont amenés à intervenir aux différentes étapes de la chaîne, et à travailler de concert sur certaines activités avec les ingénieurs de conception et R&D (travaillant en amont) comme les ingénieurs « méthodes » et les ingénieurs « qualités » qui sont moins axés sur le produit même que sur le processus et l’optimisation de la production[1].
     
    En termes de perspective de trajectoire professionnelle, ces ingénieurs et cadres peuvent s’orienter vers la recherche dans leur domaine d’expertise, le conseil (dans leur domaine comme dans l’organisation de la production) ou encore vers la direction d’établissement (bureau d’ingénierie, entreprise industrielle).


    [1] Voir les fiches métiers « généralistes » de l’Usine Nouvelle.

     

    Des activités nécessitant une expertise sur les produits et matériaux

    Ces professionnels sont responsables de la production, et doivent développer une expertise sur les produits, outils de production et matériaux :

    • Réceptionner et analyser le cahier des charges techniques rédigé par le bureau d’études
    • Définir les méthodes de travail
    • Mettre en œuvre la production selon le cahier des charges
    • Faire évoluer les procédés ou les produits en fonction des problèmes rencontrés durant la production
    • Trouver des solutions en cas de pannes ou incidents durant le processus
    Mais aussi des capacités en management d’équipe et super-vision de la chaîne de production

    Du fait de leurs fonctions d’encadrement, ces professionnels ont également une forte dimension managériale dans leurs activités :

    • Répartir la charge de travail au sein de différentes équipes de production sous sa direction
    • Superviser le bon déroulement de la fabrication en adéquation avec le cahier des charges et les règles de sécurité
    • Animer et coordonner les activités de production, gérer les effectifs
    • Assurer le reporting d’activité et le suivi des indicateurs de performance
    Des missions qui varient selon la taille des structures

    Selon la taille de la structure dans laquelle évolue ce professionnel, celui-ci peut travailler sur l’ensemble de la production ou sur une partie du processus. Dans les plus petites, ils peuvent avoir une fonction plus polyvalente incluant les activités d’un ingénieur « méthode et qualité », la gestion budgétaire voire des missions de commercial[1].
     
    En plus de l’expertise technique et des capacités managériales, les postes associés à ces métiers comportent d’autres attendus : la maîtrise de logiciels de conception (et fabrication) et dessin assisté par ordinateurs (CAO/CFAO/DAO) de gestion de production et de maintenance (GPAO/GMAO), des logiciels bureautiques, des techniques d’amélioration de la productivité et de l’anglais professionnel.


    [1] Voir la fiche métier « ingénieur de production » de l’Apec

     

  • Les secteurs concernés

    Une famille professionnelle éclatée entre les secteurs industriels, bureaux d’études et activités de R&D
    Top 5 des secteurs d’activités employeurs
    Sources : ACOSS, Centre d’analyse stratégique. Traitement Défi métiers

    Les ingénieurs et cadres de fabrication et de la production se retrouvent dans l’ensemble de l’industrie mais également (et surtout) dans le tertiaire, notamment dans le service aux entreprises (notamment les bureaux d’ingénierie et cabinets de conseil spécialisés).
    On retrouve plus d’un cinquième d’entre eux dans le secteur des activités informatiques et services d’information, qui ne fait pas partie de l’industrie. Ils peuvent y exercer des activités de conseil en raison de leur expertise technique ou de la production de logiciels.
    Aucun autre secteur ne concentre 10 % des actifs ou plus. Ils sont répartis entre l’industrie (fabrication du matériel de transport, production et distribution d’énergie) et le tertiaire (activités financières et d’assurance, bureaux d’ingénierie, de contrôle et d’analyses techniques). Dans ce dernier, il est possible que ces professionnels exercent des activités nécessitant des capacités et une expertise similaire pour des activités différentes de la fabrication et production (notamment le conseil). 
    Le fait que les 5 premiers secteurs d’activité ne représentent guère plus de la moitié des actifs indique une faible concentration de ces professionnels et par conséquent la forte diversité des activités réalisées. Cette hétérogénéité est encore plus importante au niveau national.

  • Les marchés du travail

    Caractéristiques des actifs en emploi

    Une famille professionnelle masculine et vivant plutôt dans les départements « industriels »
    51 935
    Actifs en
    Ile-de-France

    Répartition Homme/Femme (en %)

    Répartition H/F
    INSEE, Recensement de la population 2019

    Répartition des âges (en %)

    Répartition par âge
    INSEE, Recensement de la population 2019

    Cette famille professionnelle est largement masculine, les femmes y représentant seulement un actif sur cinq. On pourrait cependant observer une relative féminisation du métier dans le fait que les femmes sont mieux représentées parmi les actifs de moins de 30 ans. Les métiers de l’ingénierie sont historiquement largement masculins (ce qui est encore le cas aujourd’hui, plus des ¾ des ingénieurs étant des hommes). Sur le temps long, la part des femmes parmi les diplômés a augmenté (triplant depuis les années 1970), atteignant plus de 30 % aujourd’hui, même si elle « semble atteindre un palier »[1].
     
    Les jeunes sont légèrement moins présents dans cette FAP que parmi l’ensemble des actifs occupés d’Ile-de-France, notamment en raison de la durée d’études (l’entrée se faisant très largement à partir d’un bac +5) qui réduit les possibilités d’entrer dans ces professions avant un certain âge.
     
    En termes de lieu de résidence, ces professionnels sont légèrement surreprésentés dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine et à l’inverse peu présents en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne par rapport à l’ensemble des actifs franciliens. Un parallèle peut être établi entre les lieux de résidence (le 78 et le 92 étant les départements hors Paris les plus chers en moyenne) et le salaire de ces professionnels : en effet, le salaire net médian de la FAP est de 2 940€ chez les moins de 30 ans et 4 930€ parmi les 50 ans et plus. Le fait qu’il s’agit des deux départements franciliens avec le plus d’emploi industriels (96 000 dans le 92 et 76 000 dans les Yvelines en 2015)[2] pourrait expliquer en partie cette surreprésentation. Cependant, moins de 40 % de ces ingénieurs et cadres industriels travaillent dans leur département de résidence (55 % en moyenne), ce qui nuance légèrement cette dernière hypothèse. Bien qu’un nombre conséquent de ces professionnel n’est pas salarié dans l’industrie, il peut s’agir notamment de consultants « détachés » dans des entreprises industrielles.
    Enfin, il est également à souligner que les actifs occupés de cette famille professionnelle sont un peu plus souvent de nationalité française que la moyenne des actifs résidant en Ile-de-France.


    [1] Observatoire des femmes ingénieurs, chiffres-clefs 2018, p.3

    [2] CHEVROT, J. et al, « L’industrie francilienne : des mutations de long terme toujours à l’œuvre », Insee Ile-de-France Analyses n°91, décembre 2018, p.2

     

    Une entrée dans la famille professionnelle se faisant largement à partir du bac +5

    Niveau de diplômes (en %)

    Diplômes
    INSEE, Recensement de la population 2019

    15 % des actifs ne sont pas diplômés du supérieur dans cette FAP, proportion qui diminue encore chez les moins de 30 ans (moins de 10 %). Un diplôme de niveau 7 (master 2) ou plus dans une spécialité scientifique est le meilleur moyen d’entrer sur ces métiers. Il est cependant possible de devenir cadre de fabrication et de production via une évolution professionnelle sans avoir de diplôme du supérieur, même si ce cas de figure est très rare (15 % des actifs) et tend à s’amoindrir avec la hausse du nombre de diplômés du supérieur.

    Des actifs à temps plein et presqu’exclusivement en CDI

    Conditions d'emploi

    INSEE, Recensement de la population 2019
    4 % 14 %
    INSEE, Recensement de la population 2019

    Ces actifs sont très largement en CDI. Les autres formes de contrats sont très peu utilisées. Seul les contrats d’apprentissage sont à peu près autant représentés dans cette FAP que dans l’ensemble des actifs occupés franciliens. La répartition des ingénieurs et cadres de production et fabrication est sensiblement la même entre les niveaux régional et national.
    En Ile-de-France, comme au niveau national, le temps partiel concerne une part très faible de ces professionnels. Cela s’explique notamment par l’incompatibilité perçue entre le temps partiel et un travail d’encadrement (notamment la direction d’ateliers de production).

    Caractéristiques des demandeurs d’emploi

    Une surreprésentation des plus jeunes et des plus âgés
    1 947
    Demandeurs d'emploi enregistrés dans cette famille professionnelle
    Part des DE inscrits depuis plus d’un an (en%)
    DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021
    Taux d’écoulement
    49%
    53%
    DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021

    Les jeunes sont surreprésentés parmi les demandeurs d’emploi de cette famille professionnelle (d’environ 10 points par rapport aux actifs de la FAP). La part des moins de 30 ans parmi les demandeurs d'emploi de cette famille professionnelle est similaire à la proportion tous métiers confondus. Par hypothèse, il est possible que les entreprises recruteuses privilégient des profils plus expérimentés pour des postes d’encadrement d’équipe.
    Il en est de même pour les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus, surreprésentés par rapport aux actifs occupés de la FAP et à l’ensemble des demandeurs d’emploi franciliens. Leur proportion élevée peut provenir là encore en partie de représentations sur les seniors (en termes de santé, de salaire, de rapport à l’innovation).
    Un demandeur d’emploi sur quatre est une femme, proportion supérieure à la part des femmes parmi les actifs occupés.
    Les jeunes demandeurs d’emploi sont presqu’exclusivement diplômés du supérieur, très largement de niveau 6 (bac +3) ou plus. Toutes classes d’âge confondues, un demandeur d’emploi sur quatre n’est pas diplômé du supérieur (contre moins de 15% des actifs occupés).
    Si la durée moyenne de chômage des demandeurs d’emploi de la FAP est similaire à la moyenne régionale et la part des demandeurs d'emploi de longue durée moins élevée, le taux d’écoulement (part des demandeurs d’emploi qui ne le sont plus l’année suivante) est quant à lui plus faible que la moyenne. Cela peut s’expliquer par le fait que les offres d’emploi sur ces métiers sont relativement peu nombreuses (voir infra).

    Les offres d'emploi et projets de recrutement

    Des offres d’emploi peu nombreuses et de longue durée

    Durée des emplois proposés (en %)

    992
    DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021

    En 2021, le nombre d'offres d'emploi est 2 fois plus faible que le nombre de demandeurs d'emploi sur ces métiers. Par ailleurs, il ne s’agit que du nombre d’offres transitant par Pôle emploi. D’après les données de l’enquête Besoins en Main-d’œuvre, qui recense les anticipations des employeurs sur leurs projets de recrutement, les chiffres anticipés pour 2021 étaient étaient très proches de ceux des offres recensés par Pôle emploi. Alors que le nombre de projets de recrutement avait connu un pic avant la crise sanitaire, il est depuis revenu à son niveau de 2018 (environ 1 000 par an).
    Ces volumes sont très faibles en comparaison au nombre d’actifs en emploi de la FAP. Cela s’explique par un taux de rotation très faible : d’après l’enquête Emploi de l’Insee, le taux de rotation en 2014 était plutôt stable par rapport aux années précédentes pour la FAP agrégée en 87 postes des ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, à moins de 10 %. A titre de comparaison, il était de plus de 60 % tous métiers confondus au niveau national[1].
    Les postes d’encadrement sont de manière générale moins sujets à un taux de rotation élevé. La très large majorité des offres d’emploi est de plus de 6 mois (9 sur 10, contre environ les 2/3 tous métiers confondus), ce qui peut s’expliquer par une nécessaire « fidélisation » de ces professionnels. Les ingénieurs et cadres de la production doivent en effet disposer d’une expertise sur les produits fabriqués et d’une connaissance des équipes encadrées. Ce dernier paramètre, ainsi que la rareté des demandeurs d’emploi sur ces métiers, expliquent le fort taux de contrats de plus de 6 mois.


    [1] Dares, portraits statistiques des métiers 1982-2014, p.293

     

  • Les enjeux pour la profession et leurs impacts sur les métiers

    Un métier au cœur des évolutions de la production industrielle
    Enjeux par dimension

    Si l’emploi industriel connaît une baisse depuis plusieurs années (-3 % en Ile-de-France entre 2015 et 2020 pour le secteur agrégé de l’industrie d’après les données de l’ACOSS, -19% depuis 2006), la désindustrialisation francilienne (et, dans une moindre mesure, celle nationale), ne concerne guère les cadres et ingénieurs. En effet, l’activité industrielle francilienne se transforme avec un « amoindrissement des tâches purement productives au profit de tâches d’encadrement, de conception, de recherche »[1], ce qui se traduit par une hausse de la part des cadres dans l’industrie (+ 6 points entre 2008 et 2015) et la croissance de leurs effectifs (+12% entre 2013 et 2019 pour cette famille professionnelle). C'est d'autant plus le cas en Ile-de-France, où la proportion de cadres est deux fois plus élevée que la moyenne nationale, dans les fonctions techniques de l'industrie comme dans les fonctions supports et commerciales[2].
    Par ailleurs, l’Ile-de-France concentre une importante partie des activités des secteurs industriels à forte valeur ajoutée (construction aéronautique et spatiale, industrie pharmaceutique, fabrication de composantes électroniques…)[3] davantage épargnées par la désindustrialisation. La présence de pôles de compétitivités (Cap Digital Paris Region, Medicen, Systematic Paris Region), et du « cluster » de Saclay confortent l’attractivité du territoire pour les professionnels comme pour les entreprises.
    Cependant, le développement de l’emploi des cadres dans la région bénéficie principalement aux fonctions de conception et de recherche « au détriment de la fabrication »[4]. Cela pourrait à terme avoir un impact négatif sur l’emploi de la FAP, qui nécessite une présence sur les sites industriels. Ces sites sont plus affectés par la désindustrialisation que les centres de R&D et les sièges d’entreprises, très largement basés dans la région.
    L’impact de la crise consécutive à l’apparition de la COVID-19 à moyen et long terme sur l’industrie devra être prise en compte dans la dynamique de ses secteurs. Tous les secteurs industriels n’ont pas été affectés de la même manière par cette crise. La fabrication de matériels de transport (qui est le second secteur où l’on retrouve le plus de ces professionnels) a été particulièrement touchée sur l’année 2020 et le 1er semestre de 2021. Certains effets de cette crise sur les entreprises du secteur ne sont pas encore visibles (baisse des commandes à plus long terme, maintien de l’emploi via les mesures d’activité partielle)[5].
    La principale évolution portant sur les métiers est le développement progressif de l’industrie du futur (ou « l’usine 4.0 »). Il s’agit d’usines dans lesquelles la production est réalisée via l’interconnexion des machines. Il semblerait que l’essor de ce nouveau mode de production dans l’industrie soit inéluctable[6] bien que son implantation soit encore inégale. La conséquence sur ces métiers serait une hausse des besoins sur les capacités informatique : cybersécurité, data science, programmation, gestion de l’interface entre deux machines, etc.[7] afin d’assurer l’organisation et le suivi de la production. Elle est également susceptible de rendre ces métiers plus attractifs pour de jeunes ingénieurs. La stratégie « smart industrie 2017-2021 » du Conseil régional préconisait une aide à la modernisation des entreprises, à leur accompagnement et à la formation de demandeurs d’emploi et de jeunes afin de développer cette industrie du futur dans la région[8].
    Parmi les autres évolutions technologiques à venir, cette fois à plus long terme, la fabrication additive (ou impression 3D) devrait avoir un fort impact sur les métiers de cette famille professionnelle. En effet, la production devrait de plus en plus se faire par ces procédés (plus rapides et plus économes en matériaux). Si actuellement les métiers les plus concernés par cette innovation sont ceux de la R&D et de la conception, la fabrication additive devrait se développer au sein des processus de production industrielle d’ici la fin de la décennie.[9]
    Les questions environnementales sont au cœur des enjeux de l’industrie, avec une nécessité d’adapter les produits, matériaux et modes de production afin de les rendre éco-responsables, ce qui pourrait entraîner un surcoût. Les taxations environnementales (taxe carbone, etc.), indispensables d’un point de vue écologique, ont un effet négatif sur l’emploi, mais plutôt faible (-2 % de l’emploi au niveau national entre 2013 et 2018 lié à la taxe)[10]. Ces effets sont hétérogènes selon les secteurs. L’automobile semble ainsi aujourd’hui particulièrement touchée même si d’autres facteurs entrent également en compte. La fabrication de produits à impact environnemental positif peut également être un levier d’attraction de l’industrie, en concurrence avec d’autres secteurs pour former et recruter des ingénieurs.


    [1] CHEVROT, J. et al, « L’industrie francilienne : des mutations de long terme toujours à l’œuvre », Insee Ile-de-France Analyses n°91, décembre 2018, p.3

    [2] CHUVIN, G., MOUSSET, I., PARDINI, B., « Les besoins en emploi dans les métiers techniques de l’industrie », rapport d’étude, 2022, p.29

    [3] Observatoire des territoires, « L’industrie dans les territoires français, après l’érosion, quel rebond ? », rapport d’étude pour le CGET, 2018, p.27

    [4] CHEVROT, J. et al, op. cit., p.3

    [5] Institut Paris Region, « Impact de la crise de la COVID-19 sur l’économie francilienne », rapport d’étude, octobre 2020, p.31

    [6] GOUBIN, A., MOUSSET, I., « Diffusion de l’industrie du futur dans les PME des industries métallurgiques franciliennes et compétences nécessaires », Synthèse d’étude, juin 2017, p.3

    [7] Institut Montaigne, « Industrie du futur, prêts, partez ! » rapport, septembre 2018, p.76

    [8] Conseil régional Ile-de-France, « Mise en œuvre de la stratégie #leader pour la croissance, l’emploi et l’innovation (SRDEII) – Stratégie smart industrie 2017-2021 », Rapport, juillet 2017, p.31

    [9] Apec, « Tendance métiers dans l’industrie : La Fabrication additive », juin 2017, p3

    [10] DUSSAUX, D, « Les effets conjugués des prix de l’énergie et de la taxe carbone sut la performance économique et environnementale des entreprises du secteur manufacturier », rapport d’études de l’OCDE, 2020, p.52

     

  • Les formations

    Des spécialités de formation portées sur l’ingénierie, une surreprésentation de l’informatique en Ile-de-France
    Part des actifs de la FAP issue des différentes spécialités de formation
    INSEE, enquête emploi continue (EEC) 2018

    Parmi les actifs de la FAP en emploi depuis moins de 10 ans, on constate qu’un cinquième est issu de la spécialité de formation « informatique » - soit presque deux fois plus qu’au niveau national. La très forte concentration de l’emploi du numérique dans la région[1] explique ce décalage. Cette prédominance souligne également l’essor de l’informatique et de la robotique dans la production industrielle, comme évoqué précédemment. 
    L’entrée dans cette famille professionnelle se fait très majoritairement à partir d’un bac +5 dans les sciences de la vie ou les sciences de l’ingénieur. Les formations privilégiées sont ainsi préparées en école d’ingénieur ou à l’université. On compte 27 écoles d’ingénieurs en Ile-de-France en 2017, parmi lesquelles l’Ecole Polytechnique, l’école supérieure de physique et de chimie de la ville de Paris (ESPCI Paris), « les Mines » ou encore l’école des ponts Paristech, qui font parties des écoles d’ingénieur les plus prestigieuses au niveau national. Plusieurs universités (Paris-Sud, Pierre et Marie Curie) permettent également d’entrer dans cette famille professionnelle à la sortie de la formation.
    La forte offre de formation, avec de plus des écoles et universités renommées et reconnues à l’internationale, facilite l’arrivée de personnes souhaitant se former et s’orienter vers ce métier, au niveau national comme international. Leur proximité avec des pôles de compétitivité ou clusters dans certains cas est également un atout : ainsi, le pôle Paris-Saclay accueille l’Ecole Polytechnique, CentraleSupélec, l’ESTACA (ingénierie aéronautique), l’Université Paris-Saclay, l’ENS Paris-Saclay, Télécom Paris et prochainement AgroParisTech, ainsi qu’une cinquantaine d’entreprises potentiellement recruteuses de ces futurs professionnels.
     


    [1] ABBOUDI, M-C, et al, « Près de la moitié des emplois du numérique localisés en Ile-de-France », Insee Analyses Ile-de-France n°111, décembre 2019, 4p.

     

  • Sources bibliographiques et de données

    Bibliographie
    • ABBOUDI, M-C, et al, « Près de la moitié des emplois du numérique localisés en Ile-de-France », Insee Analyses Ile-de-France n°111, décembre 2019, 4p.
    • Apec, fiche métier Ingénieur de production
    • Apec, « Tendance métiers dans l’industrie : La Fabrication additive », juin 2017, 12p.
    • CHEVROT, Joseph, et al, « L’industrie francilienne : des mutations de long terme toujours à l’œuvre », Insee Ile-de-France Analyses n°91, décembre 2018, 4p.
    • CHUVIN, G., MOUSSET, I., PARDINI, B., « Les besoins en emploi dans les métiers techniques de l’industrie », rapport d’étude, 2022, 102p.
    • Conseil régional Ile-de-France, « Mise en œuvre de la stratégie #leader pour la croissance, l’emploi et l’innovation (SRDEII) – Stratégie smart industrie 2017-2021 », Rapport, juillet 2017, 33p.
    • DUSSAUX, Damien, « Les effets conjugués des prix de l’énergie et de la taxe carbone sut la performance économique et environnementale des entreprises du secteur manufacturier », rapport d’études de l’OCDE, 2020, 84p.
    • GOUBIN, A., MOUSSET, I., « Diffusion de l’industrie du futur dans les PME des industries métallurgiques franciliennes et compétences nécessaires », Synthèse d’étude, juin 2017, 5p.
    • Institut Montaigne, « Industrie du futur, prêts, partez ! » rapport, septembre 2018, 95p.
    • Institut Paris Region, « Impact de la crise de la COVID-19 sur l’économie francilienne », rapport d’étude, octobre 2020, 118p.
    • Observatoire des femmes ingénieurs, chiffres-clefs 2018, 7p.
    • Observatoire des territoires, « L’industrie dans les territoires français, après l’érosion, quel rebond ? », rapport d’étude pour le CGET, 2018, 34p.
    • Enquête IVA (Insertion dans la vie active), dispositif national piloté par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, données Ile-de-France via l’enquête réalisée dans le cadre d’un partenariat entre la région, les trois académies franciliennes, la DRIAAF, la DRONISEP et Défi-métiers.
    • Enquête Besoins en Main-d'Oeuvre de Pôle emploi, 2022