Couvreurs
Part de l'Ile-de-France dans l'emploi national
en France
en Ile-de-France
Évolution des effectifs franciliens 2013-2019
Un métier sous-représenté en Ile-de-France mais en très forte tension au niveau régional comme au national
Un métier verdissant en croissance d’emplois
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Les activités et leurs évolutions
Les couvreurs sont des professionnels du bâtiment qui, si leur activité n’est pas à finalité environnementale, sont classés dans les métiers verdissants (selon la définition retenue par l’Onemev[1]) en raison de la possible contribution de leur activité à la maîtrise de la consommation énergétique. Avec seulement 9% des emplois en Ile-de-France, ils sont sous-représentés dans la région.
Des professions exercées en extérieur et en hauteurPositionnement des métiersSource : Pôle emploi, répertoire ROMECette famille regroupe les « couvreurs qualifiés » et les « artisans couvreurs ». Elle correspond à l’intitulé du Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) de Pôle emploi : Pose et restauration de couverture (F1610).
Les couvreurs effectuent la préparation et la pose des éléments de couverture (ardoises, tuiles, tôles, ...) pour la mise hors d'eau de tous types de bâtiments, dans le cadre de travaux neufs ou de rénovation, selon les règles de sécurité. Ils réalisent la protection des parties en saillie et pose des systèmes d'évacuation d'eaux pluviales (gouttières, ...). Ils peuvent réaliser des travaux simples de charpente et encadrer une équipe.
Des spécialisations possibles
Les couvreurs recourent à des matériaux de couverture de différents types. Ils peuvent se spécialiser dans l’un d’entre eux en devenant ‘couvreur-zingueur’ (zinc), ‘couvreur-ardoisier’ (ardoise) ; ‘couvreur-tuilier’ (tuile).
Une partie des matériaux utilisés étant le bois, les couvreurs peuvent évoluer vers des métiers spécialisés dans le bois (menuisiers, charpentiers…).
Vers plus de management
Ils peuvent évoluer vers de l’encadrement en coordonnant l’activité d’une équipe ou en prenant la direction d’un chantier.
Source : fiche métier de Pôle emploi
Une activité variée qui participe à la transition énergétique- Les couvreurs doivent savoir poser et réparer des toitures mais aussi des matériaux isolants.
- Ils doivent connaître les différentes caractéristiques des toitures selon les matériaux (bois, chaume, pierre) ainsi que du verre.
- Ils peuvent intervenir sur des travaux de restauration (monuments historiques, églises…).
- Ce travail peut les amener à tailler et calibrer la pierre de couverture, à maçonner des éléments de couverture, assembler les structures porteuses lourdes d’un ouvrage. Il peut nécessiter l’usage d’un engin nécessitant une habilitation (Caces).
- Les couvreurs peuvent être en contact direct avec les clients et doivent être mesure de les assister techniquement et d’établir un devis.
Développement d’une offre de services dans l’installation de panneaux solaires et photovoltaïques par certaines entreprises de couverture- Cette activité fait appel à des connaissances à la fois dans le domaine de la couverture et de l’électricité.
- Elle demande aussi de se tenir informé des progrès technologiques ainsi que des évolutions réglementaires dans le domaine des énergies renouvelables.
- Les installateurs doivent pouvoir conseiller leurs clients en matière d’économies d’énergie et leur expliquer les possibilités techniques existantes.
https://www.oriane.info/metier/installateur-de-panneaux-solaires-photovoltaiques/48
Les contraintes liées à l’exercice de ce métier sur des chantiers- Elle peut impliquer des déplacements et un éloignement du domicile de plusieurs jours.
- Elle peut s'effectuer en très grande hauteur.
- Le port d'équipements de protection (chaussures de sécurité, gants, casque de chantier, harnais, ...) est requis.
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Les secteurs concernés
Un métier exercé principalement dans le secteur de la constructionTop 5 des secteurs d’activités employeursSources : ACOSS, Centre d’analyse stratégique. Traitement Défi métiersLes couvreurs exercent leur activité en très grande majorité dans le secteur de la construction.
Sur la période 2013-2019, le nombre d’emplois est en hausse de 4%.
A l’horizon 2030, dans la région, l’emploi devrait rester relativement stable dans le secteur de la construction. Toutefois, selon les dernières prévisions de France Stratégie et de la Dares au niveau national, les perspectives sont plus favorables pour le secteur qui serait un des plus dynamiques en termes d’emploi sur la période 2019-2030 (+ 10 %). Il serait même celui qui serait le plus en croissance dans le cas d’un scénario bas carbone (respectant les cibles de la Stratégie nationale bas carbone).
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Les marchés du travail
Caractéristiques des actifs en emploi
Des métiers exercés essentiellement par des hommes4 085Actifs en
Ile-de-FranceRépartition Homme/Femme (en %)
INSEE, Recensement de la population 2019Répartition des âges (en %)
INSEE, Recensement de la population 2019Dans cette famille de métiers, les emplois sont quasiment exclusivement occupés par des hommes, en Ile-de-France comme au niveau national. Cette prédominance des hommes est encore plus marquée chez les actifs de moins de 30 ans que chez les actifs plus âgés.
Les actifs occupant ces emplois sont relativement plus jeunes par rapport à la moyenne des actifs franciliens : 22 % ont moins de 30 ans (contre 20 % en moyenne régionale).
Des métiers exigeant peu ou pas de qualificationsNiveau de diplômes (en %)
INSEE, Recensement de la population 2019Les couvreurs possèdent pour la majorité d’entre eux au mieux un niveau CAP. En effet, il s’agit d’un métier accessible avec un CAP/BEP en couverture du bâtiment même s’il est possible d’exercer également avec une expérience professionnelle sans diplôme particulier.
Les couvreurs de moins de 30 ans sont plus nombreux à être titulaires d’un bac que leurs ainés. Cette élévation du niveau de diplôme s’observe d’une manière générale pour l’ensemble des actifs franciliens.
Sources : les fiches métiers de Pôle emploi.
Des emplois exercés en tant que salarié ou artisanConditions d'emploi
INSEE, Recensement de la population 20198 % 14 %INSEE, Recensement de la population 2019Près de 4 emplois sur 10 sont des emplois non salariés. En effet, les couvreurs peuvent exercer à leur propre compte en tant qu’artisans. Ce sont d’ailleurs plutôt ces derniers emplois qui ont été en croissance ces dernières années. La plupart des emplois sont à temps complet.
Très peu de couvreurs résident à Paris (moins de 5%). Ils sont en revanche très nettement surreprésentés dans les départements de grande couronne, les deux tiers y résidant, en particulier en Seine-et-Marne. Ce résultat peut tenir aussi à la différence de typologie de logement, avec un marché de rénovation ou de pose de toitures de maisons plus important dans ces départements.
Caractéristiques des demandeurs d’emploi
Des demandeurs d’emploi plutôt âgés606Demandeurs d'emploi enregistrés dans cette famille professionnellePart des DE inscrits depuis plus d’un an (en%)DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021Taux d’écoulement56%53%DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021Les demandeurs d’emploi sont davantage titulaires d’un bac que les actifs en emploi dans le métier étudié. Il s’agit essentiellement d’hommes, plus âgés en moyenne que les actifs en emploi dans le métier étudié ou que l’ensemble des demandeurs d’emploi. Compte tenu des conditions d’exercice du métier, on peut se demander si le métier n’est pas plus difficile à exercer à partir d’un certain âge.
Les demandeurs d’emploi parviennent plus facilement que les autres à retrouver un emploi avec un taux d’écoulement de la demande qui leur est plus favorable. Ce résultat peut s’expliquer par un volume d’offres d’emploi suffisant pour répondre à tous les demandeurs d’emploi recherchant un emploi de couvreur.
Les offres d'emploi et projets de recrutement
Des projets de recrutement en hausse générant des difficultés de recrutementDurée des emplois proposés (en %)
878DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021Depuis plusieurs années, le nombre de projets de recrutement envisagés par les employeurs franciliens s’accroît et atteint presque 2 000 pour 2022 (selon l’enquête BMO de Pôle emploi). Cette augmentation est à relier notamment avec les besoins générés par la transition énergétique.
Ce nombre de projets est très important relativement au nombre d’actifs en poste (près de la moitié). Compte tenu de cette forte intensité d’embauche, les difficultés de recrutement sont importantes selon les employeurs. Il s’agit d’un des métiers pour lesquels elles sont les plus fortes en Ile-de-France (83 %) comme au niveau national (90%). Selon le CEP Bâtiment[1], le volume de formés est insuffisant pour répondre à la demande.
[1] KYU Lab, Mise à jour Contrat d’étude prospective Bâtiment Ile-de-France 2019-2024, pour le compte des organisations professionnelles du bâtiment, de la Drieets Ile-de-France et de Constructys Ile-de-France, décembre 2019.
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Les enjeux pour la profession et leurs impacts sur les métiers
La toiture, un rôle important à jouer dans la transition énergétiqueEnjeux par dimensionUne activité qui évolue sous l’effet de la transition énergétique
De passives, les toitures deviennent aujourd’hui actives avec l’installation de panneaux solaires et photovoltaïques ou encore de toitures végétalisées et de systèmes de récupération des eaux pluviales. La rénovation des toitures avec une meilleure isolation thermique peut permettre aussi de maîtriser la consommation énergétique.
Ces évolutions nécessitent de connaître de nouvelles techniques de poses associées mais aussi les dispositifs d’aide au financement et les possibilités envisageables dans le cadre des documents d’urbanisme locaux.
Ces nouvelles activités, à la jonction des activités de différents corps de métiers, demandent une coordination entre les acteurs (Parisot 2019) comme pour la végétalisation des bâtiments (aménagement paysager / couverture et étanchéité des bâtiments) ou l’installation de panneaux photovoltaïques (couvreurs / énergie renouvelable).
L’usage de machines à commande numérique pour la préparation des toitures en zinc pourrait demander davantage de savoir-faire en conception numérique.
Des besoins en emplois amenés à s’accroître
Il s’agit d’un métier avec un emploi en croissance, en particulier à Paris dans le cadre des travaux de rénovation de Notre Dame de Paris.
A l’horizon 2030, selon les travaux de prospective (Dares et France stratégie, 2022), si la Stratégie nationale bas carbone est mise en œuvre, les métiers du bâtiment et des travaux publics créeraient 200 000 emplois au niveau national. Pour les métiers d’ouvriers qualifiés du gros œuvre (dont font partie les couvreurs avec notamment les maçons et les charpentiers), les créations seraient liées à l’adaptation des logements aux normes d’efficacité énergétique.
Si les fortes difficultés actuelles rencontrées par les employeurs pour pourvoir ces emplois, aux conditions d’exercice difficiles, ne sont pas surmontées, elles pourraient entraver la mise en œuvre de la transition énergétique.
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Les formations
Un lien fort avec la formation initialePart des actifs de la FAP issue des différentes spécialités de formationINSEE, enquête emploi continue (EEC) 2018Le métier est accessible avec un CAP/BEP en couverture du bâtiment.
Il s’agit d’un métier d’ouvrier qualifié du gros œuvre du bâtiment pour lequel le lien emploi-formation est fort.
Pour installer des panneaux solaires et photovoltaïques, les couvreurs ont la possibilité de compléter leur CAP par la mention complémentaire d’un an de technicien en énergies renouvelables. Ils peuvent également dans le cadre d’une reconversion professionnelle préparer un CQP (certificat de qualification professionnelle) installateur de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques en couverture.
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Sources bibliographiques et de données
Bibliographie- DARES, France Stratégie, Les métiers en 2030, 2022.
- GONNARD, S., PARDINI, B., Les métiers de la transition écologique dans le bassin Grand-Orly Seine Bièvre, Défi Métiers, mai 2022.
- GONNARD, S., MOUSSET, I., « Dans quels métiers s’insèrent les sortants de la voie professionnelle en Ile-de-France ? », Collection Franciliens, sous la direction de Béatrice Pardini, Défi Métiers, septembre 2018
- KYU Lab, Mise à jour Contrat d’étude prospective Bâtiment Ile-de-France 2019-2024, pour le compte des organisations professionnelles du bâtiment, de la Drieets Ile-de-France et de Constructys Ile-de-France, décembre 2019.
- MOUSSET, I., PARDINI, B, Les modes d’alimentation des métiers du Bâtiment en Ile-de-France, Défi métiers, septembre 2015.
- PARISOT L., Plan de programmation des emplois et des compétences, rapport remis aux ministres de la Transition écologique et solidaire, du Travail, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, février 2019, 98 p. (https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2019.02.20_rapport_parisot_ppec.pdf)
Source des données.