Autres professionnels para-médicaux

Autres professionnels para-médicaux

Part de l'Ile-de-France dans l'emploi national

17 %
178 037
Actifs en emploi
en France
Dont
30 465
Actifs en emploi
en Ile-de-France

Évolution des effectifs franciliens 2013-2019

+10 %

Cette famille professionnelle se caractérise par une augmentation importante de ses effectifs en emploi (+12%) quand, sur la même période, l’évolution des actifs en emploi en Ile-de-France est quasi nulle

Des besoins structurels accentués par le vieillissement de la population

  • Les activités et leurs évolutions

    Les auxiliaires médicaux spécialistes de la rééducation
    Positionnement des métiers
    Source : Pôle emploi, répertoire ROME​

    La famille professionnelle (FAP) « Autres professionnels paramédicaux » regroupe l’ensemble des auxiliaires médicaux spécialisés dans la rééducation : diététiciens, orthoptistes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, pédicures-podologues, ostéopathes et masseurs-kinésithérapeutes.
    L’ensemble de ces professionnels est amené à travailler, en libéral ou non, auprès de personnes nécessitant une aide pour recouvrer, améliorer, adapter ou maintenir des capacités physiques ou sensorielles déficientes, perdues ou absentes, ou à réduire les impacts négatifs d’une problématique physiques, sensorielles ou cognitives (douleur, capacités de mouvement, capacités de communication, etc.).
    Les évolutions possibles se situent surtout dans le domaine de la formation d’autres professionnels du paramédical ou le management d’équipe (au sein de service ou de structure du sanitaire ou du médico-social). Ces professionnels ont également la possibilité de devenir référent ou conseiller spécialisé dans leur domaine propre et de mettre leurs connaissances au service de particuliers, d’entreprises, d’établissements industriels ou commerciaux dans ou hors du champ du soin (industrie alimentaire, bâtiment et travaux publics, etc.).
    En tant qu’« auxiliaires médicaux » leurs actes sont réglementés par le Code de la santé publique et nécessitent l’obtention d’un titre ou diplôme de niveau 6 (licence) ou 7 (master). A eux seuls, les masseurs-kinésithérapeutes (libéraux ou salariés) représente 43% des actifs en emploi de cette famille professionnelle.
     
    Des activités différentes suivants les spécialités :
    La famille des « autres professionnels paramédicaux » compte divers professionnels qui peuvent intervenir, en libéral ou en tant que salarié, auprès de tous les publics (enfants, adultes, personnes âgées en perte d’autonomie, personnes handicapées) :

    • Les masseurs kinésithérapeutes : agissent sur les problématiques de motricité et des troubles fonctionnels.
    • Les psychomotriciens : interviennent sur les troubles de la motricité liés à des troubles psychologique ou neurologique.
    • Les diététiciens : prennent en charge les troubles de la nutrition.
    • Les orthoptistes : agissent sur les troubles visuels.
    • Les orthophonistes : interviennent sur des troubles de la communication orale et écrite.
    • Les ergothérapeutes : adaptent l’environnement des individus via des solutions techniques ou pratiques, ou proposent des activités ou des postures adaptées
    • Les pédicures-podologues : prennent en charge les pathologies ou affections du pied, et conçoivent des orthèses du pied adaptées au patient.
    • Les ostéopathes : agissent sur les troubles fonctionnels. Ils font parties de la même famille professionnelle que les autres professions mentionnées, mais ne sont pas pour autant considérés comme faisant partie des « auxiliaires médicaux » et leurs actes ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.

     

    Une diversité de professions et des activités communes

    Ces professionnels établissent des bilans ou des diagnostics concernant les troubles auxquels leurs patients sont atteints. Suivant le contexte et leurs spécialités, ces professionnels peuvent :

    • Intervenir sur des troubles fonctionnels, psychologiques, neurologiques, visuels ou de la communication, en atténuer les symptômes ou en éliminer les causes
    • Réadapter les pratiques, les postures, les habitudes ou l’environnement des patients
    • Proposer des activités adaptées à la personne
    • Concevoir des solutions techniques de compensation ou d’adaptation (orthèse)
    • Suivant le contexte, ces professionnels utilisent diverses techniques : adaptation de l’environnement, massage, pose d’orthèse, thalassothérapie, exercice physique ou adaptée, etc.
    Poids des technologies, du vieillissement de la population et de l’ambulatoire sur les pratiques

    L’ensemble de ces professionnels est confronté à des modifications de leurs activités, dues aux dynamiques démographiques, technologiques, législatives et socio-économiques en cours qui impliquent, une adaptation de leurs pratiques et un développement ou un renforcement de certaines connaissances ou savoir-faire. Ils doivent ainsi :

    • Accentuer leurs connaissances des pathologies et des problématiques rencontrés par un public âgé dépendant ou en perte d’autonomie
    • Développer des notions de psychologie pour accompagner les familles des personnes âgées en perte d’autonomie, ou en deuil
    • Accentuer leurs pratiques et connaissances des nouvelles technologies du numériques, dans la conception des orthèses, dans les pratiques et activités de rééducation, dans leurs évaluations, dans la mise en place de solutions techniques
    • Maîtriser les outils de télé-médecine
    • Accentuer la coordination entre spécialistes et avec les autres professionnels médicaux et paramédicaux, et les services d’intervention à domicile et établissements médico-sociaux
  • Les secteurs concernés

    Une forte concentration dans les « activités pour la santé humaine »
    Top 5 des secteurs d’activités employeurs
    Sources : ACOSS, Centre d’analyse stratégique. Traitement Défi métiers

    Plus de 7 professionnels de la FAP sur 10 se concentrent dans le secteur des « activités pour la santé humaine » (hôpital, cabinet médical, etc.), et dans une moindre mesure (1 sur 10) dans « l’hébergement médico-social et l’action sociale sans hébergement » (Ehpad, hébergement pour personnes handicapés, accueil de jour pour personnes âgées, etc.). Ils peuvent toutefois intervenir en tant que libéraux dans ces derniers établissements. De plus, on retrouve ces professionnels dans d’autres secteurs d’activités comme les « autres activités de services » (soins de beauté, entretien corporel, cure thermale, institut de massage, hébergement et dressage d’animaux, etc.), le « commerce », « les activités de services administratifs et de soutien », etc.

    Des dynamiques favorables à l’emploi en particulier dans le médico-social

    Le vieillissement de la population implique une hausse des besoins dans les services et établissements médico-sociaux destiné aux personnes âgées en perte d’autonomie. Le secteur des activités pour la santé humaine, de la même façon, est impacté par ces mutations démographiques, même si son développement pourrait être plus modéré que les années précédentes du fait des contraintes budgétaires des hôpitaux publics. Les besoins en termes de suivi et d’intervention auprès des personnes âgées et de la population en général devrait continuer à croître dans les années à venir. Le développement des politiques en faveur des personnes âgées en perte d’autonomie[1], des personnes handicapées[2], ou encore l’accent mis sur la prévention (adaptation des logements notamment) sont autant de facteur favorisant l’emploi des professionnels de la rééducation dans les secteurs médico-sociaux ou de la santé humaine.


    [1] CHUVIN Guillaume, LE FLOCH Mathieu, PARDINI Béatrice, Impact du vieillissement de la population et du développement des gérontechnologies sur les professionnels du sanitaire et social en Ile-de-France, Rapport d’étude, Défi métiers, Juin 2019, 150p. disponible en ligne

    [2] LE FLOCH Mathieu et PARDINI Béatrice, Accompagnement des personnes handicapées en Ile-de-France: impact des mutations sur les besoins en professionnels, Rapport d’étude, Défi métiers, mai 2018, 100p.

     

    Les mêmes secteurs que dans le reste de la France mais moins de pratique libéral

    L’Ile-de-France ne se différencie pas du reste de la France en ce qui concerne les principaux secteurs employeurs. En revanche, c’est dans le mode d’exercice que la région se distingue par rapport au reste de la France.
    En effet, si le mode d’exercice majoritaire de ces professionnels de la rééducation reste le libéral (64%), celle-ci est moindre en Ile-de-France que pour la France entière (69%, hors outre-mer)[1], compte tenu sans doute du poids des grandes structures publiques (AP-HP, Hôpital d’instruction des armées à Clamart, etc.) et privées qui offrent un plus grand nombre d’opportunités pour ces professionnels.
    Ce mode d’exercice peut être très variable suivant le métier concerné. Ainsi, la quasi-totalité des pédicures-podologues exercent en libéral, de même que trois quarts des kinésithérapeutes et des orthophonistes et 60% des orthoptistes. A l’inverse, seul un ergothérapeute sur dix, un quart des psychomotriciens et 30% des diététiciens pratiquent leur profession en libéral.
    Ces variations entre ces métiers reflètent les différences de remboursement de l’assurance maladie suivant les spécialités pratiquées et donc des capacités à vivre d’une pratique libérale. Le développement récent des Pôles de compétences et de prestations externalisées (PCPE) destinés à répondre aux besoins des personnes handicapées et de leurs familles et à faciliter leur parcours de soin devrait permettre l’essor d’une pratique libérale pour les ergothérapeutes et psychomotriciens. En effet, les professionnels sont payés directement par ces structures sur des crédits de l’assurance-maladie, qu’ils soient libéraux ou salariés[2].


    [1] Source : Enquête Drees tirées du répertoire ADELI, données 2018.

    [2] LE FLOCH Mathieu et PARDINI Béatrice, 2018, p.25

     

  • Les marchés du travail

    Caractéristiques des actifs en emploi

    Une population jeune et majoritairement féminine
    30 465
    Actifs en
    Ile-de-France

    Répartition Homme/Femme (en %)

    Répartition H/F
    INSEE, Recensement de la population 2019

    Répartition des âges (en %)

    Répartition par âge
    INSEE, Recensement de la population 2019

    La proportion de jeunes professionnels est supérieure de 10 points à la moyenne francilienne. Cela est dû à l’augmentation récente du nombre de professionnels suite à l’ouverture de place dans certaines formations (kinésithérapeute[1], psychomotricien) et au développement récent de certain métiers (ergothérapeutes).
     
    La part des femmes est élevée (7 professionnels sur 10) mais diffère fortement selon les métiers. Ainsi si la plupart des métiers de la rééducation compte plus de 90% de femmes, les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues sont plus masculinisés. Ces différences sont le reflet du poids des représentations sociales des métiers du soin et du « relationnel ». Ainsi, si les métiers de kinésithérapeutes ou de podologues font exceptions, c’est qu’ils seraient associés aux pathologies rencontrées dans le sport et à une plus grande technicité (développement d’orthèses), des éléments plus facilement associés à la masculinité[2].


    [1] « Les quotas fixant le nombre de places disponibles en institut de formation de masso-kinésithérapie (IMK) ont doublé entre 2000 et 2016, passant de 1 369 places en 2000 à 2 756 en 2017. » MILLIEN C., Juillet 2018, p.1

    [2] Guilloux, Pardini, 2014, pp.22-23

     

    Un niveau de diplôme élevé

    Niveau de diplômes (en %)

    Diplômes
    INSEE, Recensement de la population 2019

    Du fait de l’importance de la réglementation dans les activités et secteurs d’activités de ces professionnels, les niveaux de diplôme observés sont très majoritairement de niveau supérieur au Bac. Les chiffres franciliens se dissocient peu de ceux du reste de la France. Ainsi le diplôme requit pour exercer en tant que kinésithérapeute ou orthophoniste est de niveau 7 (master).

    Une forte concentration des professionnels à Paris et dans les Hauts-de-Seine

    Les professionnels de la rééducation sont plus nombreux, en proportion, à résider à Paris, dans les Yvelines ou les Hauts de Seine que la moyenne des FAP de la région. Ils sont beaucoup moins nombreux en revanche à résider en Seine-Saint-Denis.
    Les deux tiers de ces professionnels travaillent dans leur département de résidence contre un peu plus de la moitié de l’ensemble des actifs d’Ile-de-France. Ces lieux de résidence, dans les départements réputés les plus chers d’Ile-de-France, correspondent aussi aux territoires où se trouvent la patientèle la plus aisée.
    Le salaire net médian de la famille « Autres professionnels paramédicaux » francilienne de moins de 30 ans est de 1690 € par mois est inférieur au salaire net médian national (1797 euros), en fin de carrière, plus de la moitié d’entre eux gagnent plus de 2370 €. A titre de comparaison, le salaire net médian toutes familles professionnelles confondues en Ile-de-France est de 2207 euros[1].


    [1] Source : DADS 2015, Outil « Dynamique des salaires » de Défi métiers, en ligne

     

    Une réglementation qui limite le nombre de professionnels étrangers

    Les professionnels de la FAP, sont plus souvent que dans la moyenne des autres FAP, de nationalité française. Compte tenu de la législation en vigueur, les professions paramédicales ne peuvent être occupées que par des personnes titulaires d’un diplôme français et plus récemment d’un diplôme d’un Etat membre de l’Union Européenne, de l’espace économique européen ou de la Suisse[1]. Les professionnels titulaires d’un diplôme d’un autre Etat sont ainsi tenu de repasser des diplômes en France, ce qui peut limiter fortement le nombre d’étrangers hors UE (3% contre 9% toutes FAP confondues en Ile-de-France).
    La FAP compte une proportion de professionnels de l’UE proche de la moyenne des autres FAP. En revanche, l’Ile-de-France accueille moins de professionnels de la rééducation européens que le reste de la France. Certaines régions françaises peuvent en effet bénéficier plus aisément de la présence de « frontaliers ».
    Depuis plusieurs années le nombre de diplômés à l’étranger inscrits au répertoire Adeli[2] concerne essentiellement des français partis se former à l’étranger (en Belgique en particulier) et revenant exercer en France. Cette proportion de diplômés à l’étranger est forte chez les masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes et orthophonistes et faible chez les psychomotriciens, pédicures-podologues. Cette situation n’existe en revanche quasiment pas chez les orthoptistes[3]. Ce phénomène pourrait cependant décroitre à partir de 2020 avec la fin annoncée du numérus clausus à l’issu de la première année commune des études de santé (PACES) qui limite le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine et de kinésithérapie[4].


    [1] Claire Hatzfeld, Mathieu Boidé et Alain Baumelou, « Professionnels de santé non citoyens européens et/ou à diplôme non communautaire », Hommes & migrations [En ligne], 1282 | 2009, mis en ligne le 01 novembre 2012, consulté le 25 août 2019. URL : http://journals.openedition.org/hommesmigrations/452 ; DOI : 10.4000/hommesmigrations.452

    [2] Répertoire national qui recense les professionnels de santé.

    [3] ROCHUT Julie, « Métiers de la rééducation : des professionnels toujours plus nombreux », Etudes et Résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), N° 895, octobre 2014, pp.3-4

    [4] Confronté à des problématiques de désertification médicale, la Belgique a mis en place, dès 2007, des quotas d’étrangers dans les filières médicales ou paramédicales (un maximum de 30% d’étudiants ne résidant pas à titre principal en Belgique pour la plupart des filières).

     

    La qualité de l’emploi : Une activité majoritairement libérale

    Conditions d'emploi

    INSEE, Recensement de la population 2019
    21 % 14 %
    INSEE, Recensement de la population 2019

    Les deux tiers des professionnels de la rééducation sont dans des activités non-salariées (contre 10% toute FAP), et 30% sont dans des emplois salariés en CDI ou fonctionnaire (contre plus des trois quarts pour l’ensemble des FAP).
     
    Le taux de temps partiel pourrait refléter les difficultés de certaines spécialités. Cependant diverses études mené par Défi métiers montre une tendance forte chez certains professionnels de concilier vie privée et vie professionnelle en se ménageant des temps partiels. Ces temps partiel (1 sur 5) ne seraient pas forcément des temps partiels subis. Ainsi, parmi les jeunes diplômés en emploi à temps partiel, plus de deux diplômés sur trois précisent qu’il s’agit d’un choix[1].
    Cependant, ces chiffres peuvent également refléter les difficultés des structures sanitaires ou médico-sociales (en particulier les plus petites d’entre-elles) à employer des professionnels à temps complets, du fait de budgets contraints.


    [1] Guilloux et Pardini, 2014, p.48

     

    Caractéristiques des demandeurs d’emploi

    Les demandeurs d’emploi : Des femmes en début de carrière
    1 074
    Demandeurs d'emploi enregistrés dans cette famille professionnelle
    Part des DE inscrits depuis plus d’un an (en%)
    DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021
    Taux d’écoulement
    57%
    53%
    DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021

    En 2018, ce sont seulement 850 professionnels de la FAP qui ont été enregistrés par Pôle emploi comme demandeur d’emploi. 8 demandeurs d’emploi sur 10 sont des femmes et près de la moitié ont moins de 30 ans (un quart toute FAP confondues).
    Le taux d’écoulement (62%) est assez proche de la moyenne observée toutes FAP confondues en Ile-de-France. Ce taux mesure la part de demandeur d’emploi sortie des listes des demandeurs d’emploi dans les 12 mois. Plus ce taux est élevé (proche des 100%) plus la sortie des listes des demandeurs d’emploi est rapide. Comme dans de nombreuses familles, les jeunes ont un taux d’écoulement plus élevé que les demandeurs d’emploi plus âgés. Le taux d’écoulement des moins de 30 ans est ainsi de 67%, ce qui est néanmoins plus bas de 3 points que toute FAP confondues pour la même tranche d’âge.
     
    La part des moins de 30 ans est relativement élevée parmi les demandeurs d’emploi de la FAP : près de la moitié d’entre eux ont moins de 30 ans contre un quart des demandeurs d’emplois toutes FAP confondues. Outre la proportion de jeunes plus élevée dans cette FAP que dans l’ensemble des FAP d’Île-de-France, cette situation illustre un type d’insertion sur le marché du travail spécifique à cette FAP, plutôt qu’à une réelle difficulté des jeunes diplômés. En effet, les jeunes diplômés réalisent fréquemment des remplacements dans divers structures ou cabinets dans un premier temps, avant de créer leur propre cabinet ou de s’installer dans un cabinet existant.
    Par ailleurs on observe que la durée moyenne de chômage est inférieure à la moyenne de l’ensemble des FAP (6 mois contre 9 mois en moyenne), ce qui conforte l’idée d’une situation sur le marché du travail plutôt favorable.

    Les offres d'emploi et projets de recrutement

    Une situation favorable sur le marché du travail

    Durée des emplois proposés (en %)

    1 445
    DARES, traitement drieets Ile-de-France 2021

    Le nombre d’offres d’emploi enregistrées est supérieur au nombre de demandeurs d’emploi enregistré sur la même période. Par ailleurs, 4 offres d’emploi sur 5 sont des offres d’emploi de longue durée (6 mois ou plus). On peut cependant estimer qu’une partie non négligeable des offres d’emploi ne passe pas par Pôle Emploi. D’autres offres peuvent circuler via des magazines ou des sites professionnels, par le bouche-à-oreille, etc.
    L’enquête BMO de Pôle emploi note une diminution sensible des difficultés de recrutement (73% de projets jugés difficiles en 2014 à 58% en 2019). Pour autant, ces difficultés anticipées par les employeurs restent élevées en comparaison de la moyenne francilienne (47% en 2019).
    Le nombre de projets de recrutement est également en nette augmentation (un peu plus de 1000 en 2014 à plus de 1600 en 2019).  
     
    Ainsi, à l’exception des pédicures-podologues, qui peinent à s’insérer sur le marché de l’emploi[1], les professionnels de la rééducation, du fait de la pénurie de professionnels (même si elle se résorbe en partie) et de l’augmentation continue des besoins, ont une situation plutôt favorable sur le marché du travail.
    Concernant les professions paramédicales, qui comprennent les professionnels de la rééducation ainsi que les psychologues, les opticiens et les techniciens médicaux, la Dares estime à plus de 8300 le nombre de postes à pourvoir sur la période 2018-2022 en Ile-de-France. Plus de 80% de ces postes seront des remplacements de départs à la retraite.


    [1] Pardini, 2014

     

  • Les formations

    Un lien emploi-formation fort
    Part des actifs de la FAP issue des différentes spécialités de formation
    INSEE, enquête emploi continue (EEC) 2018

    Compte tenu des réglementations des activités de ces professionnels le lien emploi-formation est fort[1]. Ainsi, la quasi-totalité des jeunes actifs disposent d’un diplôme dans le domaine de la santé.
    En effet, les tâches de ces « auxiliaires médicaux » sont fortement réglementées par le Code de la Santé Publique. Ainsi, les diplômes ad hoc sont obligatoires pour exercer : Diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute (niveau 7 de la nomenclature européenne), de pédicure podologue (niveau 6), de psychomotricien (niveau 5) ou d’ergothérapeute (niveau 6), le certificat de capacité d’orthophoniste (grade de master, niveau 7), certificat de capacité d'orthoptiste (grade de licence, niveau 6), BTS diététique (niveau 5).


    [1] Gonnard Sophie, Omont Laure et Ben Mezian Morad, « En Ile-de-France, un lien plus faible entre la formation suivie et l'emploi exercé pour les jeunes dans les métiers peu qualifiés », Insee Analyses Ile-de-France n°49, 2016, 4p.

     

  • Sources bibliographiques et de données

    Bibliographie

    GONNARD Sophie, OMONT Laure et BEN MEZIAN Morad, « En Ile-de-France, un lien plus faible entre la formation suivie et l'emploi exercé pour les jeunes dans les métiers peu qualifiés », Insee Analyses Ile-de-France n°49, 2016, 4p.
    GUILLOUX Marion, PARDINI Béatrice, BEN MEZIAN Morad (dir.), Les diplômes d’Etat de la rééducation en Ile-de-France : de nouveaux enjeux emploi-formation, Rapport d’étude, Défi métiers, décembre 2014, 102p.
    HATZFELD Claire, BOIDE Mathieu et BAUMELOU Alain, « Professionnels de santé non citoyens européens et/ou à diplôme non communautaire », Hommes & migrations [En ligne], 1282 | 2009, mis en ligne le 01 novembre 2012, consulté le 25 août 2019. URL : http://journals.openedition.org/hommesmigrations/452 ; DOI : 10.4000/hommesmigrations.452
    LE FLOCH Mathieu et PARDINI Béatrice, Accompagnement des personnes handicapées en Ile-de-France: impact des mutations sur les besoins en professionnels, Rapport d’étude, Défi métiers, mai 2018, 100p. 
    MILLIEN Christelle « D’ici à 2040, les effectifs de masseurs-kinésithérapeutes augmenteraient de 57 % soit bien plus que les besoins de soins », Etudes et Résultats, DREES, N°1075, Juillet 2018, 6p.
    ROCHUT Julie, « Métiers de la rééducation : des professionnels toujours plus nombreux », Etudes et Résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), N° 895, octobre 2014,6p.

    Source des données

    Outil Dynamique des bassins, Défi métiers, https://www.defi-metiers.fr
    Outil Dynamique des salaires, Défi métiers https://www.defi-metiers.fr/observatoire-salaires 
    INSEE, Enquête emploi continue, année médiane 2015  
    INSEE, données du recensement, RP 2016 
    DARES, traitement Direccte Ile-de-France 
    DARES, données de prospective par FAP87, 2018-2022 
    Drees – ADELI, données des professionnels de santé 2018