Les métiers du paramédical

Mis à jour le 01 Juin 2016

Les métiers du paramédical © Fotolia Le paramédical est un secteur d’avenir. En Ile-de-France, la pénurie de professionnels est même récurrente.

Introduction

En France, selon la Drees, plus d'un million de personnes exercent une profession paramédicale, dont près de 640 000 infirmiers, plus de 400 000 aides-soignants et 154 500 professionnels de la rééducation (données au 1er janvier 2015).
Les professionnels du secteur accompagnent, préparent, soignent, appareillent et rééduquent les patients selon leur spécialité : diététique, puériculture, soins infirmiers, kinésithérapie, etc.
 
Les métiers du paramédical sont très réglementés. Pour les exercer, il est souvent indispensable de décrocher le diplôme qui y prépare explicitement.
 
Les professionnels du paramédical sont majoritairement salariés, du secteur public, privé ou associatif. Ils travaillent dans les hôpitaux et les cliniques, les centres médico-sociaux, les maisons de retraite, les cabinets médicaux, les centres d'imagerie médicale, les laboratoires d'analyses, etc.
 
La plupart des métiers paramédicaux peuvent également s'exercer en libéral.
 
Chaque année, certains secteurs (gériatrie, psychiatrie) et certaines régions (notamment l'Ile-de-France) peinent à recruter et fidéliser les professionnels du secteur.

L'Ile-de-France emploie de nombreux professionnels du paramédical

Première région de France par sa population, l’Ile-de-France est riche en structures médicales et paramédicales. L’offre de soin, globalement dense, y est néanmoins concentrée plus particulièrement dans les départements de Paris, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine, et plus généralement dans les grands centres urbains.

Tous secteurs confondus, l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris est le premier employeur d’Ile-de-France avec 95 000 agents (dont 75 000 non-médecins).

L’Ile-de-France est un vivier d’emplois paramédicaux. En 2015 selon la Drees, la région comptait :

  • 102 084 infirmiers (dont les 3/4 sont salariés du secteur hospitalier) ;
  • 13 876 masseurs-kinésithérapeutes  ;
  • 6 614 opticiens et 492 audioprothésistes ;
  • 4 474 orthophonistes ;
  • 3 006 pédicures-podologues ;
  • 2 718 psychomotriciens ;
  • 1 853 ergothérapeutes ;
  • 6 497 manipulateurs en électroradiologie médicale ;
  • 7 211 techniciens de laboratoire.

Un quart des pédicures-podologues, des psychomotriciens, des opticiens-lunetiers ou encore des orthoptistes travaillent en Ile-de-France.
 
Plus d’une centaine d’écoles et instituts en Ile-de-France forment chaque année environ 26 000 étudiants aux métiers paramédicaux, dont plus de 60 % au métier d’infirmier. Les étudiants peuvent bénéficier de bourses allouées par le Conseil régional.

Les activités concernées

On distingue 3 grandes familles de métiers paramédicaux :

  • les métiers des soins (infirmier, puéricultrice, etc.) ;
  • les métiers de la rééducation (masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, etc.) ;
  • les métiers de l'appareillage et de l'assistance médico-technique (prothésiste dentaire, manipulateur en électroradiologie médicale, etc.).

Le secteur regroupe une quinzaine de métiers, exercés à plus de 80 % par des femmes.

Des fiches et des vidéos sur différents métiers du paramédical sont consultables sur www.lesmetiers.net, un site animé par Défi métiers.

Les opportunités actuelles et à venir

Certains métiers du paramédical (notamment les infirmiers) ont commencé à subir les conséquences de la crise économique et de la contraction des budgets dans la fonction publique. Des secteurs comme la gériatrie et la psychiatrie continuent néanmoins à rencontrer des difficultés pour recruter et fidéliser leurs salariés.
 
Les professions paramédicales n’en demeurent pas moins des métiers d’avenir. En raison de facteurs démographiques et sociétaux (fins de carrières, vieillissement de la population, développement des soins à domicile), elles demeureront fortement pourvoyeuses d’emploi dans les prochaines années. France stratégie a ainsi estimé à 233 000 le nombre de postes à pourvoir sur la période 2012-2022 pour le métier d’aide-soignant, 219 000 pour le métier d’infirmier, et 134 000 pour les autres professions paramédicales.
 
En Ile-de-France, ces facteurs se doublent d’un fort turn-over des professionnels du paramédical. Les jeunes commençant leur carrière dans la région la quittent en effet souvent après quelques années, en raison notamment d’un coût de la vie et du foncier élevé. Cette situation entraîne des pénuries récurrentes de recrutement sur les métiers d’infirmier, d’aide-soignant et les métiers de la rééducation (hors pédicure-podologue). La forte natalité régionale crée également des tensions sur le métier d’auxiliaire de puériculture.
 
A l'avenir, de plus en plus de professionnels paramédicaux - aides-soignants et infirmiers bien sûr, mais aussi masseurs-kinésithérapeutes, diététiciens, ergothérapeutes, etc. - interviendront directement au domicile des patients. La réduction des dépenses de santé passe, en effet, par le développement de l'hospitalisation à domicile et le maintien des personnes âgées chez elles le plus longtemps possible. Cette tendance s'accompagne de l'émergence de nouveaux métiers comme celui de responsable de service de soins à domicile.

Repères chiffrés

Infographie 1 : Les formations paramédicales en Ile-de-France en 2014

Les formations paramédicales en Ile-de-France en 2014
Source : la formation aux professions de santé en Ile-de-France, DRJSCS, Mars 2016 - traitement Défi métiers Champ : 11 formations paramédicales.

Infographie 2 : Les professionnels de la rééducation : des effectifs en croissance

Les professionnels de la rééducation : des effectifs en croissance.
Source : Portrait des professionnels de santé, Drees, Février 2016 - traitement Défi métiers. Champ : France entière.

Tags : emploi | recrutement | paramédical | infirmier | aide-soignant