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Deuxième région française dans le secteur de la plasturgie, l'Ile-de-France a vu son activité chuter, en raison notamment des difficultés rencontrées par la construction automobile et le BTP. Mais la reprise semble amorcée.
Introduction
Avec seulement 50 ans d'existence, la plasturgie est une industrie jeune, innovante et créatrice d'emplois. Présente dans tous les domaines de notre quotidien, la matière plastique est le matériau du 3e millénaire.
Selon la Fédération de la plasturgie, le secteur compte un peu moins de 4 100 entreprises, dont 2 leaders mondiaux (Michelin et Hutchinson), une trentaine de grandes entreprises françaises (telles Plastic Omnium et Faurecia) et de nombreuses PME de moins de 20 salariés (71 %).
La plasturgie française a génèré un chiffre d'affaires d'environ 30 milliards d’euros en 2013, soit 4 % du chiffre d’affaires mondial du secteur. Elle se place au 2e rang européen.
Les effectifs se répartissent ainsi selon les activités :
- 35 % : pièces techniques ;
- 23 % : emballages ;
- 21 % : construction
- 13 % : plaques, feuilles, tubes et profilés ;
- 8 % : autres produits de consommation courante.
La plasturgie emploie au total 129 150 personnes en France, dont environ 30 % de femmes.
L'Ile-de-France, 2e région française du plastique
L'Ile-de-France héberge un peu moins de 7,5 % des entreprises françaises de plasturgie, ce qui en fait la 2e région française du plastique, à égalité avec les Pays de la Loire et derrière le Rhône-Alpes.
En 2013, l'Observatoire des métiers de la plasturgie dénombrait 302 entreprises de plasturgie franciliennes. Elles font travailler plus de 6 270 personnes. Entre 2012 et 2013, l'emploi francilien dans la plasturgie a reculé de plus de 5 %. Près de 4 salariés franciliens de la plasturgie sur 10 exercent dans le domaine des "pièces techniques".
Les activités concernées
La plasturgie regroupe l’ensemble des entreprises qui conçoivent et fabriquent les produits en matière plastique.
La filière prépondérante du secteur reste celle des pièces techniques, qui représente 29 % du chiffre d'affaires du secteur. L'emballage (cosmétiques, CD, barquettes, sacs) est le 2e débouché de la plasturgie (26 % de l'activité) avec, comme principal client, le secteur agroalimentaire. Enfin, le BTP (fenêtres, isolation, revêtements) représente 18 % des débouchés.
Les principales fonctions exercées sont :
- étude, conception, innovation, industrialisation ;
- entretien, maintenance, outillage ;
- production ;
- contrôle et qualité.
A cela s'ajoutent bien entendu des activités de logistique, de marketing et de commercialisation de ces produits plastiques.
Des fiches et des vidéos sur différents métiers de la plasturgie sont consultables sur www.lesmetiers.net, un site animé par Défi métiers.
Les opportunités actuelles et à venir
On constate un début de reprise dans le secteur avec une augmentation du taux d’investissement qui s’élève à 13,7 % en 2012.
Les segments réalisant des produits à moindre valeur ajoutée (emballages et produits semi-finis) sont les activités les plus productives de la plasturgie. Toutefois, le secteur des emballages a perdu plus de 3 % de taux d'investissement en 2012. Les autres segments augmentent ou maintiennent leur effort d’investissement.
Pour faire face à la concurrence internationale et moins dépendre des cours du pétrole, les industriels misent sur la mise au point de nouveaux produits : plastiques intelligents, biomatériaux, matériaux composites, etc. Les plasturgistes français portent ainsi leurs efforts sur l’investissement en recherche et développement, qui s’élève à près de 4 % du chiffre d'affaires en 2011.
Enfin, la valorisation des déchets plastiques repose à la fois sur le recyclage et la valorisation énergétique (utilisation du pouvoir calorifique du déchet en le brûlant et en récupérant cette énergie sous forme de chaleur ou d'électricité), deux voies complémentaires qu'il convient de développer plus largement en France. La France, entre 2008 et 2011, est le pays qui a investi le plus pour les équipements anti-pollution. Sur cette période, les plasturgistes français ont investi 0,4 % de leur chiffre d'affaires pour la protection de l’environnement, soit 2 fois plus en pourcentage que les concurrents allemands, et 1,5 fois plus que les italiens.
Repères chiffrés
Infographie 1 : Pyramide des âges dans le secteur de la plasturgie en Ile-de-France
Infographie 2 : La formation initiale en plasturgie en Ile-de-France
Infographie 3 : Les salariés de la plasturgie en Ile-de-France
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