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Confrontée à des pertes d'emplois depuis 20 ans, la métallurgie française cherche un nouveau modèle de développement en misant sur l'innovation et des services inédits.
Introduction
Sidérurgie, fonderie, transformation des métaux, construction mécanique, navale, aéronautique, spatiale, ferroviaire et automobile, composants et équipements électriques et électroniques, appareils électroménagers, etc., la métallurgie est indispensable à de très nombreux secteurs d'activité et concentre plus de la moitié de l’emploi industriel français.
Soumises à une forte concurrence internationale des pays émergents (Chine, Inde, Russie), à l'augmentation du prix des matières premières et une demande intérieure peu dynamique, les entreprises s'adaptent, au prix de restructurations, de réorientations de leur offre et de changements organisationnels conséquents.
Secteur regroupant un grand nombre d’activités industrielles, la métallurgie française réunit, selon l'Observatoire de la Métallurgie, environ 43 000 entreprises et 1,5 million de salariés.
Le secteur est constitué d’une majorité d’entreprises de taille modeste (plus de 8 entreprises sur 10 sont des PME de moins de 50 salariés) et demeure marqué par une forte masculinisation de ses effectifs (les femmes représentent 21,9 % des salariés).
A noter : en quête d’une meilleure image et afin de mieux refléter les multiples activités de la branche professionnelle de la métallurgie, le secteur s’identifie également comme celui des « industries technologiques ».
La métallurgie représente la moitié des emplois industriels franciliens
En 2013, la métallurgie recouvre 13 % des entreprises industrielles de la région et 47 % des emplois industriels de l'Ile-de-France. Elle représente près de 2 % de toutes les entreprises franciliennes et 5 % de l'emploi régional (Source : IAU Ile-de-France / Acoss).
En 2014, un peu plus de 6 280 entreprises franciliennes employaient 210 000 salariés selon l'Observatoire de la métallurgie.
Bien que faisant partie des activités industrielles ayant perdu le plus grand nombre de salariés au cours des 40 dernières années, l’automobile représente encore une grande partie des effectifs de la branche de la métallurgie en Ile-de-France (23 % des salariés de la branche, selon le Groupe des industries métallurgiques de la région parisienne). La filière de la fabrication des produits informatiques et électroniques, surreprésentée dans la région, arrive en seconde position, en rassemblant 20 % des salariés de la branche. Les activités métallurgiques proprement dites (fonte et raffinage de métaux) ne représentent en revanche que 2 % des effectifs régionaux de la branche.
Le secteur regroupe dans son ensemble une forte proportion de cadres (42 % des salariés de la branche) en raison de la concentration sur le territoire francilien de sièges sociaux de grandes entreprises et de centres de recherche et développement (R&D). Les employés et techniciens forment 32 % des effectifs salariés de la région et les ouvriers 26 %.
Les activités concernées
La métallurgie regroupe 7 grandes familles d'activités :
- les produits informatiques, électroniques et optiques ;
- les équipements électriques ;
- les machines et équipements ;
- l’automobile ;
- les autres matériels de transport ;
- la métallurgie et les produits métalliques ;
- les autres industries manufacturières.
Des fiches et des vidéos sur différents métiers de la métallurgie sont consultables sur www.lesmetiers.net, un site animé par Défi métiers.
Les opportunités actuelles et à venir
Malgré le contexte global peu favorable et la poursuite de l’érosion de leurs effectifs, les entreprises françaises du secteur de la métallurgie continueront à recruter pour compenser les départs en retraite (environ 30 000 départs par an entre 2016 et 2025), mais aussi grâce aux effets du Pacte de responsabilité : selon les différentes projections réalisées par l'Observatoire de la métallurgie, ce sont 30 000 à 65 000 emplois qui pourraient être préservés d'ici 2025 du fait d'un choc d'investissement des entreprises lié à ce dispositif. Au total, la branche prévoit un besoin d’environ 100 000 recrutements par an d’ici à 2025.
Aujourd’hui, les employeurs de la métallurgie font part de leurs difficultés à recruter des profils qualifiés. En cause : une image dégradée de leur secteur ainsi qu’une méconnaissance des métiers de la branche.
Les ingénieurs sont particulièrement recherchés. Certains postes de techniciens et d’ouvriers qualifiés peinent également à être pourvus. C’est le cas notamment des chaudronniers, des soudeurs, des techniciens d’usinage ou des techniciens méthodes. En Ile-de-France, le métier de technicien de contrôle non destructif est également désigné comme étant en tension par l’Observatoire de la métallurgie.
A l’avenir, pour pérenniser leurs activités, les entreprises devront par ailleurs miser sur l'innovation et sur les produits à haute valeur ajoutée (produits informatiques, électronique, etc.). Le secteur intégrera de plus en plus de candidats qualifiés, et la part d'ingénieurs et de cadres techniques progressera.
Dans le même temps, certaines entreprises prévoient de prendre leurs distances par rapport à la production, au profit du conseil et de la formation. Elles pourront ainsi proposer des solutions globales en capitalisant sur leur expérience.
Repères chiffrés
Infographie 1 : Evolution du nombre d’entreprises et de salariés de la branche métallurgie
Infographie 2 : Répartition des effectifs et des établissements de la branche métallurgie en Ile-de-France
Tags : emploi | recrutement | métallurgie | industrie