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Au croisement d’enjeux politiques, socio-économiques et environnementaux, l’industrie francilienne évolue et avec elle ses métiers et besoins en emploi. Ce rapport d’étude analyse ces évolutions ainsi que les leviers pour répondre à ces enjeux.
L’Ile-de-France connaît une désindustrialisation continue depuis plusieurs décennies, plus accentuée qu’au niveau national. Malgré ce contexte, les besoins en emploi restent conséquents, dans les secteurs de l’industrie (fabrication de matériel de transport, de matériel informatique, agro-alimentaire, chimie…) comme sur les métiers techniques de l’industrie (ouvrier de la production mécanique, technicien de maintenance, ingénieur R&D ou de production…).
Défi métiers a été missionné par le Conseil régional et la DRIEETS Ile-de-France afin d’analyser les besoins en emploi et les difficultés de recrutement dans l’industrie. L’étude des mutations de ces secteurs et métiers permet de prolonger cette analyse dans une logique prospective. Enfin, l’observation de l’appareil de formation francilien d’une part, et des pratiques de recrutement (et d’acquisition des capacités) d’autre part, dresse un panorama des modes de réponse existants.
Les difficultés de recrutement sont particulièrement fortes sur les métiers techniques de l’industrie (conception, production, maintenance). Les causes de ces difficultés diffèrent fortement : certaines professions, en déclin, à l’image négative ou aux conditions de travail pénibles souffrent d’un fort déficit d’attractivité. Sur d’autres, ces difficultés s’expliquent par des besoins très élevés.
Le panorama des mutations à l’œuvre (essor du numérique, nécessaire intégration de la transition écologique, importants départs en retraite à anticiper…) vient prolonger l’analyse des besoins en emploi et en capacités. On constate alors une hausse globale des qualifications sur la plupart des métiers, ainsi qu’un prolongement de besoins en emploi conséquent sur certaines professions notamment parmi les plus qualifiées (ingénieur R&D ou de production par exemple).
Ces besoins sont à mettre en perspective avec l’offre de formation existante sur le territoire dans les spécialités industrielles. Pour autant, le lien entre les volumes de formés et les entrants sur les métiers correspondant est à nuancer, au regard des critères et pratiques de recrutement des employeurs d’une part, mais aussi des différentes perspectives pour les apprenants d’autre part (vers d’autres métiers, vers la poursuite d’études…).
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