Une deuxième session de négociation de la réforme de la formation dans le consensus

11 Décembre 2017

Une deuxième session de négociation de la réforme de la formation dans le consensus © Fotolia Réunis le 8 décembre pour la deuxième séance de négociation de la formation professionnelle continue, les partenaires sociaux ont pris des positions de principe.

Trois sujets ont concentré les discussions : les alternatives aux listes des certifications éligibles au Compte personnel de formation (CPF) ; la gestion des besoins en compétences par les branches ; et les modalités de l’évaluation de la qualité des formations. Des convergences ont émergé sur la nécessité de repenser l’approche de la Gestion prévisionnelle des compétences (GPEC) en renforçant le rôle des branches, de trouver de nouvelles solutions de régulation des formations éligibles au CPF et à l’évaluation de la qualité.

Réguler les formations éligibles au CPF

La disparition des listes des formations éligibles au CPF évoquée par le gouvernement aux partenaires a été discutée. La CGT propose de s’appuyer sur la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP). « Utiliser le répertoire pour les formations longues accessibles aux salariés et l’Inventaire pour les formations courtes accessibles aux demandeurs d’emploi », précise Catherine Perret. Affirmant le besoin de régulation des formations du CPF, FO a évoqué des pistes. « Les formations co-construites dans les entreprises ou au niveau des branches pourraient être éligibles de droit », selon Michel Beaugas.

Renforcer la gestion des compétences

Autre sujet consensuel, la nécessité d’améliorer et d’articuler la GPEC et de l’ancrer dans les territoires. « Nous disposons de nombreux outils d’identification des besoins en compétences. Mais nous avons une réflexion à mener sur le fonctionnement des observatoires de branches avec un sujet fort autour de la coordination et de l’articulation entre le niveau national et le niveau territorial. C’est de la responsabilité des partenaires sociaux de le faire évoluer en travaillant avec les autres acteurs », affirme Thierry Cadart de la CFDT. Les partenaires sociaux sont prêts à se saisir de la question. « Nous avons posé les choses pour admettre que les situations entre les branches étaient inégales et que nous pouvions trouver des solutions pour notamment déployer les informations dans les territoires », confirme Eric Freyburger de la CFE-CGC.

Evaluer la qualité

L’idée de créer une agence indépendante chargée d’évaluer la qualité des prestations de formation émise par le Medef n’a pas convaincu. « Il faut que cela reste dans les mains de partenaires sociaux et de l’État », réaffirme Catherine Perret pour la CGT. Pour FO, la qualité passe par la création d’une plateforme numérique la « Plateforme-information-accompagnement-formation » (Piaf) qui recenserait toutes les données utiles aux actifs et aux entreprises sur les emplois disponibles dans la branche et sur le territoire, l’offre de formation, sa valeur ajoutée en terme de taux d’accès à l’emploi et de qualification et son prix. Même approche systémique du côté de la CFDT « il s’agit de se donner une culture de l’évaluation dans la définition et conception d’une formation en y intégrant des grilles d’évaluation », explique Thierry Cadart.

Catherine Trocquemé (Centre Inffo pour Défi métiers)

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