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Une circulaire du ministère du Travail publiée le 25 février apporte une série de précisions sur les modalités de mise en œuvre et sur le pilotage du nouveau dispositif destiné à accompagner les jeunes éloignés de l’emploi.
A la suite du décret du 22 février 2022, le ministère du Travail détaille la mise en œuvre du contrat d’engagement jeune (CEJ) dans une circulaire datée du 21 février et publiée au Journal Officiel du 25 février. Entré en vigueur le 1er mars, le CEJ qui remplace la Garantie jeunes est un accompagnement intensif destiné aux jeunes éloignés de l’emploi assuré principalement par Pôle emploi et les missions locales.
Publics cibles et modalités d’accompagnement
Le CEJ ne se substitue pas aux autres dispositifs d’accompagnement proposés par Pôle emploi et les missions locales, tels que par exemple le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), rappelle la circulaire. Les jeunes particulièrement visés par le CEJ sont ainsi ceux qui sont « prêts à s’engager dans un cadre d’accompagnement particulièrement intensif ». Ils doivent également présenter « un risque élevé d’exclusion professionnelle » : avoir un diplôme inférieur au CAP/BEP, être reconnus travailleurs handicapés, être travailleurs précaires, être demandeurs d’emploi de longue ou très longue durée, ou avoir de faibles ressources.
Le document détaille également « l’offre de services » pouvant être proposée dans le cadre de l’accompagnement du CEJ. Celle-ci se compose d’un « socle commun », reposant sur un « référentiel partagé d’activités d’accompagnement qui doivent a minima nécessairement pouvoir être proposées par les opérateurs du CEJ ». Plusieurs exemples de ces activités d’accompagnement sont détaillés. Ce socle commun est complété par des « actions structurantes », telles que de la formation ou des périodes d’emploi aidé.
Orientation vers les opérateurs du CEJ et pilotage du dispositif
La circulaire précise également les critères pouvant guider l’orientation des jeunes éligibles au CEJ soit vers Pôle emploi soit vers les missions locales. Ainsi, l’orientation vers les missions locales devra être privilégiée pour les mineurs, qui relèvent de l’obligation de formation, ainsi que pour les jeunes « qui présentent des besoins périphériques importants » (logement, santé…). « Néanmoins, dans tous les cas, un jeune peut se faire accompagner par l’opérateur de son choix et selon les critères qui lui semblent prioritaires, notamment lorsqu’il est déjà suivi par l’un des deux opérateurs », est-il précisé.
Le document, qui encourage « la coopération de l’ensemble des opérateurs du CEJ » pour une prise en charge globale du public du dispositif, indique par ailleurs ses modalités de pilotage. Outre un pilotage interne à chaque opérateur, celui-ci reposera sur un tableau de bord national, sur une enquête de satisfaction commune auprès des bénéficiaires, ainsi que sur un processus de certification commun à Pôle emploi et aux missions locales à compter de 2023.
Raphaëlle Pienne
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