Une circulaire précise la mise en œuvre du CEJ « Jeunes en rupture »

28 Avril 2022

© Ministère du Travail Une circulaire interministérielle définit les modalités de mise en œuvre du volet jeunes en rupture du contrat d’engagement jeune (CEJ) et précise la procédure d’appels à projets régionaux pour son déploiement.

Annoncé à la fin du mois de mars par le ministère du Travail, le volet jeunes en rupture du CEJ vise à apporter un accompagnement spécifique aux jeunes qui en raison de difficultés (de logement, santé, mobilité…, mais aussi de défiance vis-à-vis des institutions) ne disposent pas d’une disponibilité suffisante pour suivre le rythme d’au moins 15 heures par semaine imposé par le dispositif. Une circulaire interministérielle datée du 22 avril vient préciser la mise en œuvre de ces parcours spécifiques.

Caractérisation du public éligible

La circulaire précise que le CEJ « Jeunes en rupture » s’adresse aux jeunes sans revenu et a minima inactifs par rapport au service public de l’emploi (SPE) depuis au moins cinq mois. Parmi ce public, le porteur de projets devra s’attacher à repérer les jeunes les plus fragiles en s’appuyant sur un faisceau d’indices tels que l’absence de logement stable, le niveau de qualification ou des problématiques d’addiction. L’attention devra également portée vers certains publics spécifiques : sortants de l’aides sociale à l’enfance (ASE), jeunes sortants de prison ou anciennement suivis par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), mineurs étrangers non accompagnés…

Modalités d’accompagnement

Le CEJ « Jeunes en rupture » reprend les caractéristiques et les objectifs du CEJ. Il est néanmoins adapté pour répondre au plus près aux difficultés du jeune accompagné :

  • après une étape de repérage, doit être instaurée, préalablement à l’entrée en CEJ, une étape, décisive, de remobilisation ;
  • ensuite, le parcours en CEJ pour les jeunes en rupture est marqué par :

- une progressivité plus forte de la mise en action, déterminée en fonction des besoins et capacités du jeune. Le rythme et la nature des activités qui lui sont proposées peuvent ainsi être adaptés ;

- des actions proposées adaptées à la situation et aux besoins de chaque jeune, visant l’insertion professionnelle mais aussi la levée de l’ensemble des points périphériques bloquants ;

- un accompagnement individuel poussé, visant notamment à prévenir les ruptures d’accompagnement ;

- un accompagnement qui se poursuit, le cas échéant, à l’issue du CEJ, dans les conditions de droit commun.

Appel à projets

La circulaire comprend en annexe le modèle de l’appel à projets, mis en œuvre au niveau régional, destiné à financer les modalités de déploiement de cette nouvelle offre de service dédiée aux jeunes en rupture dans le cadre CEJ.

Il précise que le Gouvernement consacrera 95 millions d’euros à ce public dès 2022, dont 60 millions d’euros dans le cadre de cet appel à projets avec l’ambition d’accompagner entre 20 000 et 30 000 jeunes sur l’ensemble du territoire national. Par ailleurs, plus de 30 millions d’euros supplémentaires seront dédiés à des actions spécifiques de levée des freins à la l’insertion des jeunes en rupture en matière de logement, de santé et de mobilité.

 

Consulter la circulaire 2022/117 du 22 avril 2022 relative à la mise en œuvre du contrat d’engagement pour les jeunes en rupture.

 

Raphaëlle Pienne

 

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