Un moment rare et précieux lors d'une journée de professionnalisation

17 Octobre 2019

© Adobe Stock Dans le cadre d'une journée de professionnalisation animée par Défi metiers, les assistant(e)s des centres conseil en VAE, en charge de l’accueil des personnes, ont pu échanger avec l’organisme Alfapsy spécialisé en santé mentale.

L’intervention d’Alfapsy s’est organisée à partir du récit de vie d’une personne souffrant de troubles psychiques. Elle a été faite à deux voix, par une formatrice psychologue et un formateur venu partager son expérience de la maladie dont il souffre (dit « formateur-pair »). Ce dernier a relaté les évènements et épreuves auxquels il a dû faire face depuis son entrée dans la vie adulte jusqu’à ce jour, où il occupe avec succès un emploi administratif.

Un débat, sous forme de questions réponses, s’est ensuite engagé avec les participants, permettant de réviser des a-prioris sur la santé mentale, qu’on peut définir comme un écart à la norme. Pour la personne souffrant de troubles psychlogiques, il s’agit non pas de guérir mais de se rétablir, c’est-à-dire de faire avec la maladie ce qui suppose d’accepter la maladie, ce qui ne va pas de soi. Le formateur-pair a souligné que « nous pouvons comprendre l’autre, le sentir, sans savoir exactement ce qui lui passe par la tête » (voir texte joint).

A partir de ce débat ont émergé quelques recommandations sur l’attitude à adopter : accorder l’attention à la personne, manifester par exemple auprès d’un collègue « qu’on est là si besoin », sans l’obliger à se confier; être factuel dans ses énonciations. Par exemple, au lieu de « vous me prenez du temps », préférer « je ne peux pas prendre de temps avec vous pour le moment » ; respecter ses engagements afin de maintenir la confiance de la personne ; reformuler avec des mots simples et sans impatience autant que possible.

A la réflexion, ces recommandations ne fondent-elles pas les bonnes relations entre les personnes, malades ou pas ? Ne s’agit-il de tenter de prendre le temps plutôt que de subir l’accélération du rythme de travail ? Plus facile à dire qu’à faire sans doute quand les injonctions de faire vite et bien, malgré les sollicitations de toutes parts, sont fréquentes.

Plus que d’apporter des solutions toutes faites, cette intervention a permis à chaque participant de réfléchir sur sa posture professionnelle et sa posture personnelle. De ce fait, elle a permis de vivre un moment rare et précieux.

Françoise Lemaire

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