Succès de l’opération BeCovid menée par la branche des bureaux d’études et sociétés de conseil

23 Octobre 2020

Succès de l’opération BeCovid menée par la branche des bureaux d’études et sociétés de conseil © Fotolia La branche des bureaux d’études techniques, ingénieurs et sociétés de conseil a mobilisé 9 millions d’euros sur ses fonds conventionnels pour former à distance les salariés non bénéficiaires des dispositifs d’activité partielle.

Plus de 14 000 salariés, dont 4 000 femmes, exerçant dans 1 200 entreprises de la branche professionnelle des bureaux d’études, ingénieurs et sociétés de conseil ont bénéficié d’une formation durant la crise sanitaire grâce à l’aide exceptionnelle mise en place par les partenaires sociaux. Nommée BECOVID, pour « Bureaux d’études Covid », cette opération a mobilisé des fonds conventionnels de la branche pour soutenir la formation des salariés non bénéficiaires des dispositifs d’activité partielle proposés par le gouvernement.

Réactivité de la branche

L’opération a été décidée début avril par les partenaires sociaux de la branche réunis au sein de leur commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation. Son pilotage a été assuré par sa section paritaire professionnelle au sein de l’Opco Atlas jusqu’à la mi-juillet. « Dès avril et le début du confinement, la branche a été réactive pour s’adapter aux annonces du gouvernement, intervenir en complément et élargir ainsi les possibilités d’aides aux entreprises pour les formations à distance », précise Jessica Gonzalez-Gris, déléguée emploi-formation de la Fédération Syntec, une des organisations patronales de la branche.

D’un montant initialement prévu de 5 millions d’euros (sur les 30 que produit annuellement l’accord conventionnel de financement de la formation), le budget a été réévalué à 9 millions d’euros « face au succès de l’initiative », justifie la déléguée. Selon une première estimation, réalisée début septembre, 2,5 millions d’euros devraient être consommés par des entreprises de moins de 50 salariés, et 6,5 millions par des structures de taille plus importante.

L’informatique, thème le plus prisé

Sur le plan pédagogique, les partenaires sociaux ont pris la décision de laisser aux entreprises le libre choix de leurs prestataires de formation à distance, selon leurs habitudes. Mais ils ont limité la prise en charge à 35 heures par personne, le dépassement étant alors à la charge de l’entreprise.

Les thématiques des formations mobilisées concernent à 51 % l’informatique, à 16 % la direction d’entreprise dont le management, et à 5 % les langues. La durée moyenne de formation s’établit à 19 heures. Les formations en distanciel sont intervenues durant les périodes de télétravail à domicile des salariés et organisées au mieux des disponibilités de chacun d’entre eux.

L’Opco Atlas a été facilitateur

« Un bilan qualitatif sera produit en fin d’année par l’Opco Atlas, indique Jessica Gonzalez-Gris, mais d’ores et déjà les entreprises ont adressé de multiples messages de remerciement devant cette initiative, alors que pour elles la situation leur semblait paralysée. »

« L’opération n’aurait d’ailleurs pu se monter sans la mobilisation de notre Opco, poursuit la déléguée. Ses services ont co-animé les webinaires et les démarches de communication, accompagné la branche dans le pilotage de l’enveloppe et les décisions à prendre sur sa consommation. La pratique de la subrogation, c’est-à-dire le paiement de la formation par l’Opco sans sortie de trésorerie de la part de l’entreprise, a été reconnue par tous comme étant un élément particulièrement facilitateur. »

Laurent Gérard (Centre inffo pour Défi métiers)

 

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