Service civique : quel bilan, quelles perspectives ?

08 Juin 2017

Service civique : quel bilan, quelles perspectives ? © Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Selon un rapport du Cese le dispositif affiche des résultats globalement positifs, mais des précautions sont à prendre pour pouvoir le généraliser.

Le Service civique est en passe de faire ses preuves et mérite d’être pérennisé : c’est le message du rapport « Service civique : Quel bilan ? Quelles perspectives ? » adopté le 24 mai par le Conseil économique social et environnemental (Cese). Le dispositif, qui a fêté le 10 mars 2017 son 7ème anniversaire en franchissant le cap du 200 000ème volontaire, est à un tournant : son universalisation a été annoncée en 2015, avec l’objectif d’atteindre 350 000 volontaires par an d’ici à 2020.

Un bilan globalement positif

Le Service civique a fait preuve de son succès, constate le rapport du Cese. Différentes enquêtes ont ainsi montré un taux de satisfaction élevé de la part des volontaires tout comme des structures d’accueil, ainsi qu’un impact positif pour l’insertion professionnelle (75 % des jeunes travaillent ou étudient après leur Service civique).

Le bilan chiffré du dispositif est un autre indicateur indirect de ce succès : le nombre de volontaires, de missions et de structures agréées n’a cessé d’augmenter. Avec un bémol toutefois, « malgré ces chiffres en progression le Service civique ne permet pas encore d’offrir une mission à tous les jeunes qui souhaitent s’engager » note le rapport. En moyenne, cinq demandes sont envoyées pour une mission offerte.

Des risques identifiés à ne pas amplifier

A côté de ces réussites, le Cese identifie néanmoins des « facteurs de risques » qui devront être améliorés ou corrigés en vue de l’universalisation du dispositif. Le risque de substitution du Service civique à l’emploi est en particulier désigné, le rapport regrettant « des moyens de contrôles qui demeurent très insuffisants ».

« La complexité du Service civique en milieu rural » est un autre point de vigilance. Aujourd’hui, 6,1 % des volontaires sont issus de communes très peu denses alors que seulement 4,7 % des missions s’y déroulent. « Des stratégies spécifiques, notamment concernant la mobilité et l’hébergement, sont nécessaires pour renverser la tendance », souligne le rapport.

Le Cese invite également l’Etat à donner au Service civique les moyens de sa généralisation « avec un budget sanctuarisé et accru en conséquence ». Enfin, il rappelle que le Service civique doit rester volontaire et affiche le souhait que le dispositif soit davantage valorisé.

Consulter le rapport du Cese sur le Service civique

Raphaëlle Pienne

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