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La mise en œuvre des politiques publiques se réalise à travers des dispositifs dont la diversité et le nombre empêchent parfois d'en comprendre l’articulation. Quelques repères pour mieux s’y retrouver.
Les dispositifs emploi-formation visent à rapprocher ou maintenir les actifs en emploi. Ils relèvent de différentes catégories : les dispositifs d’accompagnement, en réponse aux transitions professionnelles des actifs, en ou hors emploi (Conseil en évolution professionnelle, etc.) ; les dispositifs de formation, en réponse à l’inadéquation de l’offre à la demande d’emploi du fait d’une qualification jugée insuffisante (Programme régional qualifiant Compétences, etc.) ; les dispositifs d’insertion sociale et en emploi qui s’adressent souvent aux jeunes (Garantie jeunes, etc.).
Ces dispositifs sont mis en oeuvre selon 4 principes :
- l’individualisation, au lieu de l’attribution automatique. De fait, le traitement en fonction des besoins de la personne peut paraître opaque ;
- l’activation à travers un contrat entre la personne et le professionnel (par exemple, la recherche active d’emploi) ;
- la rationalité à travers la logique gestionnaire et le suivi d'indicateurs quantitatifs, discutés parfois pour leur pertinence ou leur incomplétude ;
- La marchandisation à travers la mise en place de délégation (Activ’emploi, etc.).
Les dispositifs de formation permettent un accès :
- à l’emploi, au moyen d’un contrat de travail assorti d’une dimension formative (POEI, AFPR, contrat de professionnalisation) ;
- à des actions de formation collectives (PRQC, POEC, Plan de Formation, etc.) ou individuelles (AIF) ;
- à des financements d’actions de formation (ex : CPF, Cif).
Trois acteurs majeurs sont mobilisés par les dispositifs emploi-formation : les bénéficiaires, approchés selon leur statut plutôt que leur situation et qui souvent connaissent insuffisamment leurs droits à la formation ; les financeurs (Région, Pôle emploi, Opca, employeurs, etc.) qui suivent chacun leur logique, ce qui peut produire de l’incohérence dans le système ; les prescripteurs ou acteurs de terrain, souvent spécialisés par public, qui doivent faire face aux difficultés de mise en place, à l’empilement, voire à la concurrence entre dispositifs et aux mesures conjoncturelles.
Les Jirif (Journées inter-réseaux d’information sur la formation), rencontres organisées mensuellement par Défi métiers, permettent aux prescripteurs d’Ile-de-France (conseillers de Pôle emploi, des Missions locales et de Cap emploi) de mieux comprendre l’articulation entre les dispositifs proposés aux demandeurs d’emploi. Par ailleurs, les modules Rapid Learning portant sur la logique de prescription seront bientôt accessibles à tous sur le site de Défi métiers.
Françoise Lemaire
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