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Le CAE a évalué le gain monétaire de retour à l’emploi, pour un chômeur à partir de plusieurs cas-types.
Mesurer le gain réel d'une reprise d'emploi : c'est l'exercice auquel s'est livré le Conseil d'analyse économique (CAE) dans un "focus" publié ce mois d'octobre. Il suppose de prendre en compte les revenus engendrés par la reprise d'activité, mais également les modifications de prestations sociales (RSA, allocation logement, prime d'activité, indemnités chômage) et de prélèvements obligatoires que cette reprise entraîne.
Pour un salaire horaire et mensuel identique, ces éléments sont susceptibles de varier selon la forme d'emploi occupé (CDI à temps plein, CDI à mi-temps ou succession de CDD courts), analyse le CAE. Et si la reprise d'emploi demeure toujours plus avantageuse que le chômage, les gains finalement acquis peuvent varier fortement selon le type d'emploi retrouvé.
Des gains de revenus qui varient à court et long terme
Prenant le cas-type d'un célibataire sans enfants et locataire, licencié d'un emploi au Smic à temps plein, l'étude constate une nette hausse des revenus disponibles à court terme (+ 250 euros) et à long terme (+ 500 euros), par rapport aux revenus dont aurait disposé ce célibataire s'il était resté au chômage, lorsque la reprise s'effectue dans le cadre d'un CDI à temps plein, rémunéré au Smic.
La reprise d'un emploi à mi-temps sera en revanche sensiblement moins avantageuse, et variera selon la forme de l'emploi repris. Même si cette différence aura tendance à s'estomper au cours des ans, il sera ainsi plus avantageux à court terme pour le chômeur d'occuper des CDD de 15 jours à temps plein (+ 97 euros) plutôt qu'un CDI à mi-temps (+ 88 euros). Cette différence tient notamment au fait que la personne en CDD pourra cumuler ses droits acquis à l'indemnisation chômage immédiatement et sur la base d'un temps plein.
Selon l'étude, les gains sont par ailleurs encore plus avantageux dans le cas d'une reprise d'emploi (en CDD ou en CDI à temps plein) lorsque le chômeur est propriétaire de son logement. En revanche, ces gains sont moins intéressants lorsque celui-ci est en couple pacsé avec des enfants plutôt que célibataire, notamment car la prime d'activité auquel celui-ci peut avoir droit se trouve diminuée ou supprimée en raison des revenus du conjoint.
A noter : le CAE a également publié au mois d'octobre une note, qui fait des recommandations pour améliorer l'assurance chômage afin de limiter l'instabilité de l'emploi.
Consulter le focus du CAE "Gains monétaires au retour à l'emploi des chômeurs"
Raphaelle Pienne
Tags : CDI | CDD | contrat de travail