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Laurence Parisot formule 12 recommandations pour évaluer les besoins en compétences liés à la transformation énergétique et écologique dans un rapport remis le 19 février. Une adaptation de l’offre de formation est nécessaire.
Anticiper l’impact de la transformation énergétique et écologique sur les emplois et les compétences et évaluer les besoins en formation : c’est la mission confiée en mars 2018 à Laurence Parisot par plusieurs ministres dont Muriel Pénicaud, ministre du Travail.
Dans son « Plan de programmation de l’emploi et des compétences » remis le 19 février, l’ancienne présidente du Medef met l’accent sur la nécessité de doter l’État d’outils de diagnostic et de pilotage adaptés. Elle recommande ainsi de créer des tableaux de bord des emplois directs et indirects et d’installer « une instance de partage d’informations » réunissant les ministères de l’Environnement, du Travail, de l’Économie et des Finances, les représentants du Conseil national de l’industrie, les organisations patronales et syndicales.
Adaptation de l’offre de formation
Le rapport met aussi l’accent sur la nécessité d’adapter les formations et certifications aux enjeux de la transition énergétique en proposant plusieurs pistes d’évolution. Renforcer l’attractivité des diplômes existants ayant trait à la transition énergétique, développer les formations pratiques en lien avec les entreprises, encourager les branches professionnelles à réviser leurs référentiels métiers plus fréquemment, favoriser les formations alliant transition énergétique et numérique sont quelques-unes des propositions concrètes détaillées dans le rapport.
Appui de France Compétences
Sur le plan de la formation professionnelle, une des difficultés est de recenser l’offre adaptée aux nouveaux enjeux et d’en évaluer la qualité. Pour y remédier, le rapport suggère que France Compétences puisse, en lien avec les ministères concernés, « réfléchir à un critère distinctif et lisible qui serait apposé à toute formation utile à la transition énergétique et écologique ». En tant qu’instance quadripartite, France Compétences s’avère, par ailleurs, un espace adapté pour « entretenir un dialogue régulier sur la transition énergétique ». Car, comme le souligne la mission menée par Laurence Parisot, relever les défis à venir passe par une coopération de tous les acteurs : pouvoirs publics, collectivités territoriales, entreprises, branches professionnelles, partenaires sociaux.
Les ministres de la Transition écologique et solidaire et du Travail vont maintenant s’appuyer sur ce « Plan de programmation de l’emploi et des compétences » pour définir, au printemps 2019, une feuille de route opérationnelle. Mais avant cela, associations environnementales et organisations syndicales seront sollicitées pour apporter leurs réflexions sur le sujet.
Estelle Durand (Centre inffo pour Défi métiers)
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