Reconnaissance des certifications : quel bilan 2016 ?

10 Mai 2017

Reconnaissance des certifications : quel bilan en 2016 ? © Cese Selon son rapport d’activité, la Commission nationale des certifications professionnelles (CNCP) a rendu l’an passé 80 % d’avis favorables.

La CNCP a publié le 20 avril son rapport d’activité 2016. En préambule, son président George Asseraf y constate que malgré une hausse de ses effectifs, la commission a connu l’an passé « une évolution à la hausse de ses activités qui maintient l’ensemble de ses composantes sous tension ». En cause notamment : la forte augmentation des demandes d’enregistrement de certifications au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Le RNCP en chiffres
Fin 2016, le RNCP est riche de plus de 10 000 certifications dont 71 % y sont enregistrées « de droit » (cas des certifications délivrées au nom de l’Etat). L’an passé, le répertoire s’est enrichi de près de 500 certifications supplémentaires par rapport à 2015. Par ailleurs, 163 fiches du RNCP ont intégré pour la première fois les blocs de compétences.

Plus de 600 dossiers examinés en 2016

En 2016, 685 dossiers de demandes d’enregistrement de certifications au RNCP ont été présentés en commission, dont 48 % de demandes de renouvellement. Ces demandes, qui émanent pour l’essentiel d’établissements privés (473 dossiers), ont progressé d’un peu plus de 50 % par rapport à 2015, année pendant laquelle 435 demandes avaient été traitées.

Cette hausse reflète la « très forte augmentation » de dossiers reçus par la commission (+50 % en 2 ans, en 2015 et 2016), due en particulier à la mise en en œuvre du compte personnel de formation (CPF) et à la reprise des certifications enregistrées au RNCP dans les listes éligibles. Elle est en partie à l’origine de l’allongement des délais moyens de traitement des demandes : 10,8 mois en 2015, contre environ 7,5 mois entre 2008 et 2013.

8 demandes sur 10 reçoivent un avis favorable

Sur 670 dossiers (15 dossiers ayant fait l’objet d’un retrait), la commission a prononcé l’an passé 80 % d’avis favorables. Elle a émis néanmoins des recommandations pour 73 % des certifications enregistrées, concernant notamment l’ingénierie de la certification (préciser les critères d’évaluation, contextualiser les compétences, etc.) et, dans une moindre mesure, le dispositif d’insertion professionnelle.

Parmi les dossiers de demandes restants, 11 % ont reçu un avis défavorable, 7 % ont été ajournés et 2 % ont connu un report. Parmi les motifs invoqués par la commission pour prononcer un avis défavorable : une ingénierie certificative ne répondant pas aux critères fixés ou trop confuse, une insertion professionnelle insuffisante ou ne pouvant être attestée, ou encore le manque de plus-value conféré par la certification.

Consulter le rapport d’activité 2016 de la CNCP

Raphaëlle Pienne
 

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