© Fotolia
Le Cnefop formule cinq propositions pour certifier les compétences des Conseillers en évolution professionnelle et le service rendu aux personnes entrant dans une démarche de Conseil en évolution professionnelle (CEP).
Un premier rapport sur la mise en œuvre du CPF et du CEP évoquait la nécessité d’instruire l’opportunité de « certifier le CEP ». C’est dans ce cadre que le Cnefop (Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles) a publié le 13 décembre un rapport dans lequel il formule 5 propositions.
Selon le Cnefop, « la position des opérateurs du CEP par rapport à la certification découle de la manière dont ils se procurent les compétences qu’ils jugent utiles pour délivrer le CEP ». Or en la matière, il n’y a pas consensus entre opérateurs. De plus, les pratiques RH des opérateurs (recrutement, accompagnement de la mobilité professionnelle, etc.) dépendent de la représentation qu’ils ont du « métier » de Conseiller en évolution professionnelle.
Au final, estime le Cnefop, les opérateurs ont une position globale « de méfiance, voire d’hostilité » vis-à-vis de la certification des conseillers, et sont enclins à préférer une démarche de certification de service.
L’offre de certification des compétences (60 au RNCP, 19 à l’Inventaire et 20 dans les listes éligibles au CPF) n’est pas spécifiquement dédiée au CEP. Elle est essentiellement constituée de certifications de niveau I et II, dans les domaines de la psychologie et des ressources humaines. Peu lisible, cette offre ne permet pas de faire un appariement aisé avec les compétences recherchées pour le CEP.
L’offre de certification de service est composée d’une seule certification explicitement en rapport avec le CEP : le référentiel AFNOR « REF 263 : Engagement de service – Conseil en évolution professionnelle ». Cependant, le Cnefop s’interroge sur la capacité de ce référentiel à « garantir la qualité et l’homogénéité du CEP au sein des 13 opérateurs » du fait notamment du caractère générique et formel des exigences exprimées.
A partir de cette analyse, le Conseil formule 5 propositions pour rendre effective la possibilité de certifier le CEP :
- produire un référentiel des compétences nécessaires au CEP ;
- encourager les démarches des opérateurs visant la certification des services CEP sur la base de référentiels garantissant le contenu du service ;
- veiller à ce que le CEP ne deviennent pas un « profession réglementée », en préservant la liberté des opérateurs, des professionnels, et des organismes de formation ;
- structurer une offre de certification répondant aux besoins identifiés et garantissant la capacité du plus grand nombre d’organismes de formation à la préparer ;
- sécuriser que les certifications de compétences existantes ou à venir comportent les informations utiles au choix, notamment une description précise des compétences visées et des débouchés constatés.
Télécharger le rapport « Faut-il certifier le CEP ? »
Patricia Holl
Tags : CEP | certification | organisme de formation | conseiller en évolution professionnelle