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France Stratégie et le Conseil national du Numérique publient leurs travaux sur le thème « Anticiper les impacts économiques et sociaux de l'intelligence artificielle ».
Face au potentiel majeur que représentent, pour la recherche et le développement de nouveaux produits et services et de filières industrielles innovantes, les technologies d’intelligence artificielle, Axelle Lemaire, alors secrétaire d’Etat chargée de l’Innovation et du Numérique et Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lançaient début 2017 une réflexion sur la stratégie nationale en intelligence artificielle (IA) réunissant acteurs institutionnels, privés ou publics, à l'image des pôles de compétitivité franciliens Cap Digital ou Systematic Paris-Region, pour contribuer à définir la stratégie nationale en matière d’IA baptisée FranceIA.
Dans l’objectif de faire de la France le leader européen dans ce domaine, Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat à l’industrie, distingue trois priorités. La première porte sur l’effort financier apportée à la recherche ; la deuxième sur son articulation avec le secteur industriel ; la troisième défend le principe du développement de filières fortes car si les secteurs de l’automobile, avec les travaux sur le véhicule autonome, ou de la santé, sont déjà très mobilisés sur le sujet, d’autres comme celui de la sécurité, de la maison connectée, de la finance ou de l’assurance, qui « présentent des enjeux importants sur le plan économique ou pour la souveraineté nationale », tardent à s'en emparer.
Dans ce cadre, France Stratégie et le Conseil national du Numérique proposent de poursuivre les travaux de réflexion sous l'angle de l'incidence du développement de l’IA et la nécessaire anticipation de la transformation des métiers avec tous les acteurs de l'emploi, et notamment :
- de réfléchir sur les compétences humaines automatisables et non automatisables, d'en mesurer leur complémentarité et ainsi de maîtriser les transitions professionnelles ;
- d'identifier des modalités qui puissent être vertueuses et pérennes assurant la mise en place d’une complémentarité entre l’homme et la machine ;
- de repenser les modes de formation tout au long de la vie et, en particulier, poser la question de la réorientation de la formation continue vers des formations généralistes permettant de développer des compétences transversales d’adaptabilité et de créativité. Selon les auteurs, « le développement de ces compétences nécessite de réinventer les modes de formation (formation, en contexte, sur poste, en conception) et le rapport au savoir lui-même, autour de pratiques de partage, de mise en réseau d’expérimentation, de projets, etc. [..] Les dispositifs de formation informels (tiers-lieux, fablabs, makerspaces, etc.) et d’expérimentation de pratiques pédagogiques nouvelles doivent être intégrés pleinement. »
La Rédaction
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