Qualité de la formation : d’une démarche volontaire à une obligation réglementaire

08 Janvier 2016

Qualité de la formation : d’une démarche volontaire à une obligation réglementaire © Défi métiers (vidéos en fin d'article) Le dernier « Jeudi de l’Afref », qui s'est déroulé le 17 décembre dernier, s'intéressait aux modalités de l’obtention de la qualité de la formation.

La qualité de la formation était au cœur des échanges du dernier « Jeudi de l’Afref » de l'année 2015.
 
Jean-Marie Luttringer, consultant, directeur de JML Conseil, a initié le débat en répondant à dix questions sur l’encadrement juridique de cette notion. « La qualité de la formation ne renvoie pas à des règles juridiques de droit, mais à des règles de gestion. La loi du 5 mars 2014 a introduit la qualité dans l’univers du droit de la formation (…), ce droit n’est d’ailleurs pas contraignant mais plutôt à vocation incitative » a-t-il expliqué.

Le consultant a poursuivi en rappelant la responsabilité introduite par la loi du 5 mars pour les financeurs publics, qui devront s’assurer de la qualité des prestations qu’ils financent sans pour autant pouvoir fermer le marché en ne finançant que les organismes certifiés ou labellisés. « Le prestataire de services peut apporter la preuve, par tous moyens, de la qualité de son service, qu’il se réfère ou non à des labels ou des certifications », a-t-il précisé. Enfin, Jean-Marie Luttringer a insisté sur le rôle de l’apprenant qui doit être « partie prenante dans les relations contractuelles avec le prestataire. La question qui se pose est : qui est le client ? Le financeur ou l’apprenant ? », a-t-il souligné.

Stéphanie Lagalle, directrice d’Opcaim et animatrice d’un groupe de travail sur la qualité mis en place par le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), est quant à elle revenue sur les enjeux du décret d’application du 30 juin 2015. « Il faut que nous, les Opca, nous dotions de moyens nouveaux pour assurer le suivi de la qualité d’une prestation que l’on finance (…). Comment l’Etat va-t-il de son côté exercer sa responsabilité de contrôle ?  Est-ce que l’on contrôle un organisme de formation ? Est-ce que l’on veille à la qualité de la formation ou à la qualité de l'action de formation ? Nous ne sommes pas d’accord là-dessus… » a expliqué Stéphanie Lagalle.

Enfin, Julia Tureaud, responsable innovation chez Bureau Veritas Certification, a présenté le rôle et les missions d’un certificateur.
 
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Jonathan Singaye

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