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La 7 décembre dernier, une journée d'étude présentait les résultats d'une nouvelle vague de l’enquête DEFIS. Discours et suppositions sur les parcours de formation des salariés dans et hors de l’entreprise vont pouvoir être relativisés/objectivés.
Le 7 décembre dernier, le CNEFP (Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle) et le Cereq organisaient une journée d'étude intitulée « Parcours professionnels et fomation : les liens renouvelés » à l'occasion de laquelle ont été présentés les résultats de la 4ème vague de l'enquête DEFIS (Dispositif d’enquêtes sur les formations et les itinéraires des salariés).
« Faciliter l’accès à la formation et à la professionnalisation pour sécuriser les parcours des salariés nécessite de comprendre, au-delà de l’impact de tel ou tel dispositif, comment se fabriquent ces parcours de formation et aussi de préciser le rôle de la formation, qu’elle soit organisée par les entreprises ou suivie effectivement par les salariés » a expliqué Michèle Tallard, Présidente du CNEFP, en introduction de la journée.
L’intérêt de l’enquête DEFIS, copilotée par le CNEFP et le Cereq et financée par le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels), réside d’une part dans son objet même : « cerner l’activité formative qui prend place dans l’activité de travail », autrement dit la formation sous toutes ses formes (formelle ou informelle, quelles qu'en soient les modalités), qui ne se réduit donc pas à la formation proposée par l’employeur ; d’autre part dans sa méthode : enquête longitudinale, réalisée sur cinq ans, auprès de 16 000 salariés et leurs employeurs, représentatifs de l’ensemble des salariés travaillant dans 4 500 entreprises, représentatives des entreprises privées de 10 salariés ou plus (hors agriculture) et de 2/3 des entreprises de 3 à 9 salariés,
L’enjeu, souligne Michèle Tallard, « est de saisir les dynamiques de formation des salariés en les replaçant dans le contexte des organisations du travail et des politiques de formation en œuvre dans leurs entreprises et de mesurer leurs effets à moyen terme sur les parcours, les carrières et les mobilités ».
Une mine d’informations a été recueillie et exploitée. Moult communications sont prévues, certaines déjà existantes, portant par exemple sur l’importance des formations obligatoires dans les TPE et pour les salariés les moins qualifiés ; ou encore sur l'opportunité d’apprendre, qui varie selon la dynamique de travail de l’entreprise (et pas seulement selon sa taille ou son secteur) et ne se réduit donc pas à l’appétence des individus. Il s’avère que l’accès aux apprentissages informels est d’autant plus intense que l’accès à la formation organisée est possible, confirmant l’intérêt d’opposer ces deux formes de formation.
Enfin, outre la complexité des liens entre formation et parcours professionnel (à quoi sert la formation continue ?...), les dynamiques d’accompagnement à travers les effets du tryptique Compte personnel de formation, Conseil en évolution professionnelle et entretien professionnel, sont analysées et seront bientôt communiquées. En effet, insiste Michèle Tallard, « il y a nécessité que les acteurs publics et paritaires à tous les niveaux s’approprient ces travaux. »
Parcours professionnels et formation : des liens retrouvés (Journée d'étude du 7 décembre 2018)
Françoise Lemaire
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