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Avec 459 000 contrats comptabilisés, la Direction de l’animation de la recherche, des études et de statistiques (Dares) constate, dans une étude publiée le 27 novembre, une baisse des contrats aidés signés en 2016.
Tous secteurs confondus, les contrats aidés ont connu une baisse de 1,3 % des recrutements en 2016 (459 000 contrats uniques d’insertion et Emplois d’avenir signés), et de 8,4 % des bénéficiaires, pour s’établir à 402 500 en fin d’année 2016. À noter que la baisse des recrutements est due au secteur marchand (- 8,2 %), alors que le secteur non marchand a, lui, connu une hausse globale de 4,4 %, entraînée par une augmentation de 7,6 % des embauches en Contrat unique d’insertion-Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE). En revanche, le remplacement progressif des emplois d’avenir professeur en contrat d’apprentissage a conduit à une baisse des contrats d’avenir de 9,7 % en un an. La baisse des recrutements dans le secteur marchand concerne les Contrats uniques d’insertion-Contrats initiative emploi (CUI-CIE) et les Emplois d’avenir, affectés par une baisse des enveloppes allouées.
Secteur tertiaire
Qui recourt aux contrats aidés ? Avec près de trois quarts des effectifs, le secteur tertiaire concentre la très grande majorité des embauches en contrat aidé marchand et non marchand. En tête de liste du secteur marchand, viennent les métiers du commerce, de la vente et de la grande distribution, suivis des métiers de l’hôtellerie-restauration ; les métiers des services à la personne et à la collectivité dominent en revanche fortement dans le secteur non marchand.
CUI-CAE et formation
En 2016, les bénéficiaires de CUI-CAE sont deux fois plus nombreux (48 %) à déclarer avoir bénéficié d’une formation durant leur contrat aidé que les bénéficiaires de CUI-CIE. Surtout, leur part était en hausse constante entre 2011 et 2016, là où les bénéficiaires de CUI-CIE n’avaient fait que retrouver le niveau qui était le leur en 2011 (24 %) après avoir subi une baisse de 2012 à 2014.
En 2016, 66 % des bénéficiaires de CUI-CIE étaient en emploi six mois après leur sortie de contrat aidé, contre 43 % des sortants de CUI-CAE. Mais la note de la Dares insiste, ces taux d’insertion ne peuvent servir à opposer l’efficacité des dispositifs pour au moins deux raisons : d’une part, « les bénéficiaires de contrats aidés du secteur non marchand sont davantage éloignés de l’emploi » ; d’autre part, ils sont plus susceptibles de ne pas être pérennisés à l’issue de leur contrat aidé dans la mesure où leur catégorie d’employeur conditionne ces recrutements à l’existence d’une aide publique.
Nicolas Deguerry (Centre Inffo pour Défi métiers)
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