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Une étude de l'Association nationale des directeurs de mission locale (ANDML) met en lumière la reconnaissance, mais aussi les difficultés induites par la mise en œuvre des Emplois d'avenir.
Plus d'un an après le lancement du dispositif, les directeurs des missions locales tirent un bilan plutôt positif de la mise en œuvre des emplois d'avenir (EAV). Interrogés par l'ANDML, ceux-ci sont près de 80 % à relever un changement de regard porté sur les missions locales par les acteurs du dispositif (Pôle Emploi, employeurs, Etat, Opca, etc.). Leur expertise, en matière de soutien au recrutement, d'ingénierie de formation, ou d'accompagnement, est désormais davantage connue et reconnue, par les pouvoirs publics et par les entreprises, notamment celles du secteur non marchand.
Les EAV ont aussi poussé les missions locales à se réorganiser. Parmi les directeurs interrogés, 56 % ont été amenés à recruter spécifiquement pour la mise en œuvre du dispositif et 76 % ont constitué une équipe dédiée aux EAV au sein de leur mission locale.
L'étude de l'ANDML relève également qu'il a fallu « mettre en place, selon les territoires, des modes de travail et d’articulation avec de nombreux partenaires ».
Pourtant, le déploiement des EAV ne s'est pas fait sans difficultés, les directeurs dénonçant en premier lieu un déficit de moyens. La quasi-totalité des répondants (93 %) juge ainsi insuffisante l'adéquation des moyens nécessaires et de l'aide financière accordée. La pression sur les résultats et les obligations de reporting, particulièrement chronophages, sont un second motif de mécontentement.
Enfin, les différents contextes territoriaux (présence de ZUS ou de ZRR, tailles des entreprises, secteurs d'activités, soutien ou absence de soutien des partenaires locaux) rendent très hétérogène la mise en œuvre du dispositif d'une mission locale à l'autre.
Raphaëlle Pienne
Tags : mission locale | emploi d'avenir