Métiers du sport en Ile-de-France : quels besoins en compétences pour demain ?

18 Février 2022

© Pexels La Drieets Ile-de-France, en partenariat avec l’Opco Afdas et les branches du Sport et du Golf, a dévoilé les résultats d’une étude régionale prospective sur les métiers du sport.

A deux ans de la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, La Drieets Ile-de-France et l’opérateur de compétences (Opco) Afdas ont présenté le Contrat d’études prospectives dans le Sport en Ile-de-France.

Ce travail, qui s’inscrit dans le cadre du programme d’« Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi et de la note de cadrage 2020 et du Développement de l’emploi et des compétences dans les TPE/PME » a pour objectif de disposer d’une analyse prospective sur l’emploi et la formation dans la filière à un horizon de 5 à 10 ans.

Le sport, un secteur porteur en Ile-de-France

L’Ile-de-France compte aujourd’hui plus de 30 000 salariés dans la branche sport (hors sport professionnel et hors golf), soit près de 22% des effectifs du sport en France. Ces professionnels sont souvent jeunes (51 % ont moins de 35 ans) et travaillent notamment à Paris (30 % des salariés franciliens) et dans les Hauts-de-Seine (près de 20 %).

Dans la région, « le sport apparaît comme un secteur porteur, malgré des incertitudes portant sur le retour des adhérents sur du court terme », note l’étude. Le nombre de salariés de la branche sport a ainsi connu une évolution de 6 % avant la crise sanitaire. Tous les départements d’Ile-de-France, à l’exception du Val-d’Oise, connaissent en outre une « dynamique de croissance globale régulière » au regard de leur nombre de salariés, d’établissements ou d’adhérents à des clubs sportifs.

Enjeux d’évolution

La filière sport et golf en Ile-de-France connait plusieurs facteurs d’évolution, susceptibles d’impacter ses métiers et ses effectifs. La demande en sport devient plus volatile, avec des adhérents qui attendent plus de sport à la carte et plus de sport santé. Les structures sportives doivent également s’adapter à la transformation digitale.

Les clubs sportifs connaissent parallèlement des difficultés structurelles, encore accentuées par la crise sanitaire. Parmi celles-ci on trouve la nécessité de recruter et fidéliser des bénévoles pour palier au déficit de salariés. Tous ont également des priorités similaires, « portant avant tout sur la formation et l’adaptation des compétences des effectifs ».

Mobiliser la formation

L’étude, qui établit trois scénarios prospectifs, anticipe « des perspectives d’emploi et de recrutement positives, voire dynamique » pour la filière sport et golf en Ile-de-France dans les années à venir. Elle dégage en outre trois grands enjeux auxquels la filière aura à répondre : « accompagner les dirigeants dans leur compréhension des mutations en vue de faire évoluer leur club », « adapter les compétences des salariés aux nouveaux défis des clubs », et « renforcer l’attractivité de la filière auprès des salariés et des jeunes ».

Face à ces enjeux, les acteurs auront à mobiliser « deux grands leviers » que sont la formation et la communication. En matière de formation, l’étude préconise trois grandes pistes d’actions :

  • mettre en évidence les mobilités professionnelles et les besoins en formation qui en découlent pour les métiers du sport et du golf ;
     
  • créer les outils de formation manquants pour accompagner les parcours professionnels à structurer et intégrer les nouveaux besoins ;
     
  • inscrire les blocs de compétence transverses manquants au Répertoire Spécifique de France Compétences pour professionnaliser les parcours.

 

Télécharger le rapport de l’étude et sa synthèse.

 

Raphaëlle Pienne (source : Drieets Ile-de-France)

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