L'UNML s'inquiète d'une "régionalisation" des missions locales

19 Février 2015

L'UNML s'inquiète d'une "régionalisation" des missions locales © UNML L'Union nationale des missions locales (UNML) réagit face à un amendement au projet de loi NOTRe, qui prévoit un transfert expérimental aux Régions du Service public de l'emploi, hors Pôle emploi.

Dans un communiqué du 9 février, l'Union nationale des missions locales (UNML) s'alarme d'un amendement introduit au projet de loi NOTRe (« Nouvelle organisation territoriale de la République »), qui prévoit de confier au Conseil régional, à titre expérimental, "la qualité d’autorité organisatrice en matière d’accompagnement vers l’emploi ".

Pour une durée de 3 ans, les Régions volontaires se verraient transférer la coordination des différents acteurs intervenant dans ce champ (missions locales, Plie, Cap emploi, maisons de l'emploi et écoles de la deuxième chance), à l'exception notable néanmoins de Pôle emploi.

Un "risque d'éclatement" du Service public de l'emploi

Pour l'UNML, une telle expérimentation "aboutirait plus à un éclatement des compétences qu’à une amélioration de la coordination des acteurs". L'association s'inquiète notamment de savoir quel serait alors le mode de conventionnement des missions locales. Elle craint également une "balkanisation" du réseau, contraint de répondre à des attentes différentes de la part des financeurs partageant la responsabilité de l'insertion professionnelle des jeunes.

Le communiqué pointe aussi le risque de voir se former une "double organisation concurrente" entre les missions locales et Pôle emploi. L'opérateur national pourrait selon l'UNML chercher à "déployer sa propre offre de service d’accompagnement des jeunes en s’appuyant sur les financements de l’Initiative pour l'emploi des jeunes (IEJ)" et "rapatrier" ses agents détachés auprès des missions locales.

Lire le communiqué de l'UNML

Raphaëlle Pienne

Tags : mission locale | ARML Ile-de-France