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Lancée officiellement en juin, l’Association nationale de la performance sociale du sport (ANPSS) souhaite coordonner les acteurs intervenant notamment dans le domaine du sport-insertion.
La performance sociale du sport ? « Ce sont toutes les actions d’inclusion, d’éducation, de santé… énormément de choses qui réparent le pays par le sport et qui existent depuis longtemps », explique le président de l’ANPSS, Jean-Philippe Acensi, également fondateur et président de l’Agence pour l’éducation par le sport (APELS). Des actions que la nouvelle association entend aider à multiplier à l’avenir.
Des opportunités pour le monde du sport
Car Jean-Philippe Acensi en est convaincu : la performance sociale du sport représente « un potentiel énorme » pour les acteurs du secteur. « Mais celui-ci n’est pas reconnu à sa juste valeur. Il n’est pas assez coordonné, donc pas assez développé », estime-t-il. C’est sur ces enjeux que va travailler la nouvelle association, dont le conseil d’administration réunit associations sportives mais aussi collectivités territoriales et entreprises.
Le monde du sport a tout à gagner à investir le domaine de l’inclusion, estime le président de l’ANPSS. « Peu de gens savent que le plan d’investissement dans les compétences (PIC) a mobilisé 25 millions d’euros pour des projets sportifs. Cela démontre que le ministère du Travail y croit et c’est une opportunité exceptionnelle pour les acteurs du sport de travailler sur ces questions. C’est également le cas de la nouvelle loi instaurant une obligation de formation jusqu’à 18 ans », souligne-t-il.
Une nouvelle filière à créer
Afin de structurer le monde de la performance sociale du sport, l’ANPSS souhaiterait la mise en place d’un engagement de développement de l’emploi et des compétences (Edec). « Cela nous semble être l’outil approprié pour donner une grande dynamique. Nous sommes en train d’y travailler avec le ministère du Travail et les branches professionnelles », indique Jean-Philippe Acensi. Les chantiers sont en effet nombreux, tant dans le domaine de la création de parcours innovants que de la professionnalisation des acteurs de cette nouvelle filière.
« En matière de formation, l’association peut apporter énormément. Nous avons en France des éducateurs sportifs extraordinaires, qui ont la capacité de capter les publics. La performance sociale doit permettre de faire évoluer les métiers et d’en créer de nouveaux. Nous comptons travailler pour cela avec l’Afdas », expose Jean-Philippe Acensi. Exemple de ces nouveaux métiers, celui de « coach d’insertion par le sport » porté par l’APELS. « C’est un métier qui n’existe pas. Nous sommes en train de le valider par son inscription au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) », indique-t-il.
Raphaelle Pienne (Centre inffo pour Défi métiers)