L’Ile-de-france reste le principal moteur de l’économie française

06 Mars 2018

L’Ile-de-france reste le principal moteur de l’économie française © Fotolia Entre 1990 et 2014, les trois quarts des emplois créés en Ile-de-France sont qualifiés et relèvent de fonctions stratégiques. L’économie francilienne est de plus en plus productive et accroît son écart avec la moyenne des régions.

En 2014, le produit intérieur brut (PIB, encadré Sources et définitions) de l’Ile-de-France s’élève à près de 650 milliards d’euros (en valeur). La région-capitale occupe le premier rang national en concentrant 31 % de la richesse créée en France métropolitaine.

Une région attractive

Avec 6,2 millions d’emplois, l’Ile-de-France totalise près du quart de l’emploi métropolitain. La taille et la structure du marché du travail francilien combinées à une forte présence de population diplômée conduisent à une meilleure employabilité. En 2014, 67 % des Franciliens en âge de travailler (15-64 ans) ont un emploi, pour 64 % en province. De même, le taux de chômage est moins élevé : 9,0 % fin 2014 au sens du Bureau international du travail (BIT) soit 1,1 point de moins qu’au niveau national.

Le marché du travail francilien rayonne également au-delà de ses frontières. L’Ile-de-France compte davantage d’emplois sur son territoire que de population active occupée résidente. Elle est par ailleurs attractive pour les jeunes qui s’y installent pour terminer leurs études et commencer leur trajectoire professionnelle. Les départs fréquents vers la province ou l’étranger à l’âge de la retraite contribuent également à la « jeunesse » de la population francilienne par rapport aux autres régions de France métropolitaine.

Une main d’œuvre qualifiée qui booste la productivité

Deux raisons principales expliquent le haut niveau de la productivité de l’emploi dans la région. D’une part, l’Ile-de-France bénéficie des particularités de son tissu productif. Les secteurs tertiaires à haute valeur ajoutée, comme les activités scientifiques et techniques, de l’information et de la communication, et les activités financières et d’assurance, y sont plus présents qu’en province.

La région abrite une forte concentration de cadres et professions intellectuelles supérieures (CPIS). La part de ces emplois qualifiés, plus rémunérés et plus créateurs de richesse, est deux fois plus élevée en Ile-de-France qu’en province. La présence des sièges de grandes entreprises et des hauts cadres de la fonction publique explique en partie cette forte proportion de CPIS dans la région.

Les évolutions structurelles de l’emploi francilien, qui vont vers une plus grande proportion d’emplois très qualifiés, alimentent donc la création de richesse.

En 2014, 70,7 % de la valeur ajoutée créée en Ile-de-France provient du tertiaire marchand. Les prestations intellectuelles se sont développées à un rythme soutenu (croissance de +8,1 % en moyenne par an, entre 1990 et 2014). Plus généralement, les fonctions métropolitaines les plus qualifiées - conception-recherche, prestations intellectuelles, commerce interentreprise, gestion, culture et loisirs - ont vu leurs effectifs augmenter à un rythme presque deux fois supérieur à celui de l’emploi total.

Télécharger la note rapide « l’Emploi qualifié stimule productivité et croissance franciliennes », IAU Ile-de-France

Emmanuelle Vignerot

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