L’Esup ouvre ses filières à l’apprentissage

07 Octobre 2019

© Fotolia L’Ecole supérieure de commerce et de management privée n’a pas attendu pour se saisir de l’opportunité offerte par la réforme. Dès cette rentrée, elle a ouvert toutes ses filières à l’apprentissage.

L’Esup fait partie de celles qui attendaient avec impatience la libéralisation du marché de l’apprentissage. « Il y a une forte demande de la part des entreprises et une offre qui n’était pas toujours adaptée à leurs besoins », confirme Erwan Begasse, son directeur des opérations. Convaincue de l’opportunité de s’y engager, l’école supérieure privée s’enregistrait en juillet comme Centre de formation des apprentis (CFA) et ouvrait, dès septembre, toutes ses filières aux apprentis.

Il faut dire qu’elle ne part pas de zéro. L’école connaît bien le monde de l’entreprise et dispose d’un certain nombre d’atouts pour construire un modèle économique adapté aux nouvelles règles de l’apprentissage. Créée en 1990 et implantée à Paris, Laval, Rennes et Vannes, ses campus ont pris un virage stratégique vers l’alternance dans les années 2000. Ce choix a été encore renforcé en 2008 lorsque l’Esup rejoint le groupe de travail temporaire Actual. Aujourd’hui près de 50 % des effectifs de l’école suivent leur cursus en l’alternance, à travers les contrats de professionnalisation et la formation continue.

Montée en charge progressive

L’école supérieure privée a donc l’habitude de travailler avec les entreprises et maîtrise les outils commerciaux et financiers de l’alternance. Une expérience utile pour pouvoir se lancer rapidement dans l’apprentissage. Pour autant, l’objectif affiché cette année reste modeste, de 5 à 10 % d’apprentis. « Notre stratégie est volontariste mais prudente. Il était important de s’y positionner dès cette rentrée à petite échelle et sur toutes nos filières. Nous attendions la liste définitive des niveaux de prise en charge et nous prenons ce temps pour nous adapter et apprendre à travailler avec les nouveaux opérateurs de compétences », confirme Erwan Begasse. De plus, les entreprises, très intéressées par l’apprentissage, ont malgré tout encore besoin de s’approprier la réforme pour élaborer une stratégie en la matière.

L’Esup va donc utiliser cette période de transition et d’expérimentation pour évaluer plus finement les opportunités et les enjeux de ce nouvel axe de développement. La question de la digitalisation de la formation est également inscrite à l’agenda de l’école. Elle explore des pistes innovantes, avec une conviction pédagogique : « nous avons choisi de privilégier le présentiel mais d’utiliser les outils digitaux essentiellement dans le but d’animer les sessions », pointe Erwan Begasse.

Catherine Trocquemé (Centre Inffo pour Défi métiers)

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