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Pour cette nouvelle édition des Rendez-vous de la formation et de l'orientation de Défi métiers, la thématique abordée le 18 février dernier était « Se former aujourd’hui : quelles situations d’apprentissage ? ».
Première à prendre la parole, Mathilde Bourdat, responsable d'offre de formation chez Cegos, s’est attachée à situer les apprentissages dans un processus combinant temps de formation formelle et temps de formation informelle, expliquant que le formel est à l’initiative d’une organisation, et l’informel à l’initiative de la personne.
Et de préciser qu’en informel, si l’on apprend par soi-même, on ne le fait pas seul mais en observant et questionnant les autres ou encore en lisant leurs écrits.
Mathilde Bourdat a également précisé, concernant les situations formelles, que, de par leur rareté, elles méritent d’être finement organisées. Ce qui peut être fait en combinant diverses modalités, tant adaptées au contenu qu’à la personne. A ce sujet, elle a abordé les solutions de formation en digital learning, apportant un point de vue critique sur les différentes solutions existantes.
Quatre témoignages pour illustrer la diversité des modalités de formation et l’intérêt de leur combinatoire
Ce temps d'expertise a été suivi par les témoignages de quatre représentants d’organismes de formation franciliens. Chacun est revenu sur son expérience autour des différentes situations d’apprentissage qu’il développe au sein de sa structure.
Anne Suau, directrice du développement et consultante-coach de Le Maison, a témoigné de l’intérêt de l’immersion pour faciliter la prise de parole en anglais professionnel et ce, dans un contexte reconstitué de vie d’une entreprise.
Tony Roulance, directeur des opérations à l’Aforp, a présenté les « ilots de formation technique individualisée » où les personnes acquièrent un savoir-faire technique de l’industrie, en situation de travail simulée. Chaque stagiaire, avec l’accompagnement d’un formateur, y réalise un programme personnalisé après avoir passé un test d’auto-positionnement. Une formule sur-mesure dont l’un des avantages est le juste à temps, avec des entrées sorties permanentes.
Enfin, Marc Dennery, directeur associé de C-Campus, et Stéphane Molinaro, directeur général de LearnPerfect, ont abordé largement l’intérêt d’utiliser les technologies numériques. Celles-ci nécessitent d’organiser des « espaces de temps de formation » distincts des situations de production. Ces technologies permettent également d’organiser plus facilement une récurrence des apprentissages, en instituant par exemple des rituels formatifs hebdomadaires, voire quotidiens.
La matinée s'est conclue sur la nécessaire évolution des offres de formation, sur l’incontournable virage du numérique à prendre en compte par les organismes de formation et sur la transformation du rôle du formateur, devenant « ressource parmi les ressources ».
Voir le support de présentation « La diversité des situations apprenantes au service de la motivation à apprendre et des apprentissages ».
Christophe Lacôte
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