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Un contrat stratégique de la filière des industries et technologies de santé contenant quatre projets majeurs et deux actions transverses a été signé le 4 février dernier.
Quatre projets majeurs et deux actions transverses sont au menu du contrat stratégique de la filière des industries et technologies de santé, signé le 4 février en présence d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie et des Finances, et Jean-Luc Bélingard, président du Comité stratégique de filière.
Les thématiques de la transformation numérique des entreprises, de l’innovation, de la formation et des compétences, et du développement à l’international ont émaillé les discussions du comité stratégique de filière, qui a dégagé quatre projets (bio-production, intelligence artificielle, antibio-résistance, et international), soutenus par deux actions transverses, portant sur la formation et le développement des compétences et le soutien au développement des PME.
Adaptation au numérique
Yves Lepine, PDG de Guerbet, a souligné l’importance de l’adaptation des formations au numérique et la transformation des métiers, alors qu’il faut 4 à 6 mois pour recruter, à tous niveaux de qualification dans un contexte paradoxal de chômage. « Il faut aller plus vite et former des profils à double compétence, a-t-il plaidé : des mathématiciens formés aux sciences de la vie, des ingénieurs dont la mineure traite de la qualité des produits pharmaceutiques ».
Une préoccupation partagée par Frédérique Vidal : « les ressources humaines et les compétences sont au cœur du succès » de la filière, qui emploie près de 455 000 personnes en France. Elle a rappelé que près de 40 000 bacheliers souhaitent s’investir dans la santé. Les réformes en cours devraient permettre de les accueillir, en augmentant les filières de médecine et de pharmacie pour « former à l’analyse des données et des aspects règlementaires ». Pour elle, les pluricompétences doivent guider la rénovation des formations.
Développer les synergies
Un campus accélérateur biotechnologie et digital est annoncé, pour développer les formations et métiers autour du projet bio-production. Ainsi qu’un Edec [1], s’appuyant sur les conclusions de l’étude du Pôle interministériel Prospective et Anticipation des mutations économiques (à paraître). Écoles, universités et industries devront échanger afin de définir des modules de formation initiale et continue autour du sujet « difficile » des doubles compétences.
Pour la ministre, « ce contrat de filière nous engage collectivement à former la jeunesse mais aussi les travailleurs d’aujourd’hui aux métiers de demain et à favoriser toutes les synergies entre recherche académique, innovation et développement industriel ».
Le soutien au développement des PME sera par ailleurs conforté, avec le souci de les associer dans un écosystème collaboratif, avec les grandes entreprises et les startup. Un « accélérateur PME » pourrait être créé avec BPIFrance.
Christelle Destombes (Centre Inffo pour Défi métiers)
Notes
[1] Engagement de développement de l’emploi et des compétences
Tags : Edec | santé | formation | transition numérique | PME