Les chambres des métiers veulent être des "partenaires" du service public régional de l’orientation

13 Novembre 2017

© Fotolia La veille du lancement de la concertation sur la réforme de l’apprentissage, l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) a fait sept propositions pour apporter son expertise et nourrir les travaux du gouvernement.

Dans un communiqué du 9 novembre, les chambres estiment que pour lever les freins au développement du dispositif, il faut opérer un changement dans la manière de voir l’apprentissage. « Former plus vite, de façon plus moderne, en intégrant le numérique, développer la formation à distance, la modularisation des parcours, tels sont les axes de notre feuille de route pour les cinq ans à venir », explicite Bernard Stalter, le président de l’APCMA.

Désireuses de « réformer, simplifier et moderniser l’apprentissage », les chambres de métiers et de l’artisanat demandent :

  •  à être reconnues comme « un partenaire à part entière du service public régional de l’orientation » : que leur offre de service (stages de découvertes des métiers, centre d’aide à la décision, etc.) soit proposée dans le cadre des Centres d’information et d’orientation (CIO) ;
  • de « fluidifier et numériser le parcours de l’apprenti » en lien avec l’Éducation nationale et les services des conseils régionaux, et de s’adapter aux besoins, notamment avec une entrée et sortie permanente du dispositif, la numérisation des supports, l’individualisation des parcours et la modularisation ;
  • de créer, avant la signature du contrat, un « sas de préparation à l’apprentissage » permettant une remise à niveau et l’acquisition de savoir être en CFA, « pour tout public à partir de 15 ans et sans limite d’âge » ;
  • de financer « réellement » l’apprentissage par la taxe d’apprentissage, grâce à « une plus juste répartition et une réaffectation des fonds de la part hors quota* pour financer efficacement les CFA dont les chambres de métiers et de l’artisanat ont la responsabilité » ;
  • de créer un salaire minimum légal de l’apprenti sur le seul critère du niveau de diplôme préparé, quel que soit l’âge en laissant la possibilité aux branches de proposer de meilleures conditions et à l’État et aux Régions de compléter ce salaire par des aides.
  • de simplifier le cadre juridique du contrat d’apprentissage en préservant ses spécificités
  • enfin de valoriser le rôle et la fonction de maître d’apprentissage, en attribuant des points de retraite complémentaires.

*La taxe d’apprentissage se compose du quota, obligatoirement consacré à l’apprentissage, le hors-quota ou barème dû aux dépenses favorisant les formations technologiques et professionnelles dispensées hors du cadre de l’apprentissage et de la Fraction régionale pour l’apprentissage (FRA).

Béatrice Delamer (Centre inffo pour Défi métiers)

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