Les ascensions sociales des descendants d’immigrés plus fréquentes dans le secteur public

20 Octobre 2015

Les mobilités sociales ascendantes des descendants d’immigrés plus fréquentes dans le secteur public © Fotolia A partir de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) de l’Ined et de l’Insee, la Dares a publié en octobre une analyse sur la mobilité sociale des descendants d'immigrés.

En s’appuyant sur l’enquête TeO qui vise à décrire et analyser les conditions de vie et les trajectoires sociales des individus en fonction de leurs origines sociales et de leur lien à l’immigration, la Dares révèle qu’en 2008, 414 000 descendants d’immigrés âgés de 18 à 50 ans étaient salariés du secteur public et 1 448 000 étaient salariés du secteur privé.

Les descendants d’immigrés sont 20 % à occuper un emploi dans le secteur public, contre 23 % de la population majoritaire.
Cet écart s’explique en partie par les conditions d’accès aux emplois titulaires de la fonction publique qui requièrent la nationalité française ou européenne.

Dans le secteur public, 27 % des descendants d’immigrés et 28 % de la population majoritaire ont un niveau de diplôme bac +3 ou plus, contre 15 % et 19 % dans le secteur privé.

Les descendants d’immigrés qui ont une licence ou une maîtrise sont à peu près aussi nombreux  (45 %) à travailler dans le secteur public que la population majoritaire (44 %). Mais ils sont nettement moins présents dans le secteur public lorsqu’ils sont titulaires d’un diplôme du 3eme cycle universitaire ou d’un doctorat en médecine.

Pour les niveaux diplômes moins élevés, les descendants d’immigrés travaillent moins souvent dans le secteur public que la population majoritaire.

14 % des descendants d’immigrés du secteur public exercent dans le secteur de l’Education (professeurs agrégés, certifiés ou professeurs des écoles).

Les mobilités sociales ascendantes des descendants d’immigrés sont plus fréquentes dans le secteur public que dans le privé. Mais de manière générale, les mobilités ascendantes sont plus fréquentes pour les salariés du public que pour ceux du privé.

Résider en région parisienne n’accroît pas la mobilité sociale des descendants d’immigrés du secteur public car l’unité urbaine de Paris a un effet attractif plus grand dans le secteur privé, toutes catégories de salariés confondues.

Pour en savoir plus : Dares Analyses, octobre 2015, n°072

Céline Desserre

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