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Le 20 juin dernier, la Préfecture de la région Ile-de-France a réuni plus de 200 personnes à l'occasion de la deuxième conférence régionale des acteurs de la lutte contre la pauvreté.
Pour répondre à la stratégie nationale, le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot, a construit, avec plus de 400 partenaires une stratégie régionale de prévention et de lutte contre la pauvreté articulée autour de onze chantiers prioritaires dont trois concernent les entreprises de l’insertion. C’est dans ce cadre que le préfet de région a réuni l'ensemble des acteurs pour la deuxième conférence des acteurs pour la lutte contre la pauvreté. Cette manifestation s'est déroulée en présence d'Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté
Les professionnels qui œuvrent dans la lutte contre la pauvreté étaient répartis sur quinze groupes thématiques dont l’insertion professionnelle et sociale. Educateurs, conseillers, enseignants, professionnels de l’emploi et entreprises sont venus témoigner, échanger et partager des bonnes pratiques.
Un mot d’ordre : « aller vers »
Les publics concernés (QPV, réfugiés, etc.) sont non seulement méconnus, mais également difficiles à repérer. La variété de ces publics implique une variété d’acteurs, ce qui a tendance à rendre le paysage de l’insertion confus : pas de référent unique pour le bénéficiaire.
La démarche des référents de parcours du Prij est montrée en exemple au travers de la présentation de la Mission locale de Paris et de son action "hors les murs" pour capter les bénéficiaires. Cette démarche illustre la volonté des acteurs d’aller chercher les personnes là où elles sont et d’atteindre les plus éloignées de l’insertion. Ce nouveau mode de travail permet la coopération du bénéficiaire.
Lever les freins à l’accès au parcours d’insertion
Pour les acteurs présents à cet atelier, la problématique de l’insertion doit se traiter dans sa globalité. Le logement, la santé, la mobilité, l’accès au droit et la garde des enfants sont autant de freins d’accès au parcours d’insertion qui doivent être levés.
La fracture linguistique a fait l’objet d’un long échange qui a permis de faire remonter des besoins. En effet, pour les acteurs de l’insertion, la connaissance de la langue française doit être un préalable à l’accès à la formation quel que soit le public. Ils souhaitent également une meilleure connaissance des dispositifs de compétences de base et un éclairage sur les acteurs de la linguistique (FLE, illettrisme, alphabétisation, etc.).
Développer des liens avec les entreprises
Il est nécessaire d'être en appui aux entreprises notamment en sourçant les clauses sociales. Pour cela, les grands chantiers liés au Grand Paris, aux JO 2024, semblent être un cadre approprié.
Pour les acteurs, le parcours d’insertion doit répondre aux besoins de recrutement des entreprises franciliennes à travers une offre de formation adéquate.
L’insertion par l’économique doit servir également à remobiliser les publics vers l’emploi. Pour cela il est important que les structures concernées soient mieux connues.
Le financement du plan
Le coût du plan jusqu’en 2022 s’élève à 8,5 milliards d’euros :
- 2,1 milliards d’euros consacrés à l’investissement social et à la prévention de la pauvreté ;
- 2,5 milliards d’euros dédiés à l’accompagnement vers l’emploi ;
- 3,9 milliards consacrés à la revalorisation de la prime d’activité.
Pour en savoir plus sur la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, consulter le site du Ministère des solidarités et de la santé
Faïssa Moustapha
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