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La Dares a publié en mars une étude détaillant l’impact des contrats aidés dans les Zones urbaines sensibles (Zus), en particulier des Emplois d'avenir.
En 2013, 60 000 résidents des Zus de France métropolitaine ont bénéficié d’un contrat aidé, soit d’un Contrat unique d’insertion (CUI), soit d’un Emploi d’avenir. Ils représentent 12,2 % des personnes ayant signé un contrat aidé en 2013 (conventions initiales ou reconductions), comme en 2012. Cette stabilisation s’explique par une montée en puissance des Emplois d’avenir et un léger recul des CUI.
En 2013,16,4 % des jeunes en Emploi d’avenir et 11,5 % des personnes recrutées en CUI résident en Zus. La part des résidents des Zus dans les embauches en CUI a connu un léger tassement par rapport à 2012. Ce recul concerne davantage les salariés recrutés dans le secteur marchand (-0,9 point). La baisse est moins marquée dans le secteur non marchand (-0,6 point).
Créé par la loi n° 2012 du 26 novembre 2012, l’Emploi d’avenir est le « contrat le plus ouvert aux résidents des Zus ». En 2013, 71 122 jeunes de 16 à 25 ans sont en Emploi d’avenir. Ils sont plus fréquemment embauchés dans le secteur non marchand (17,1 % des jeunes résidents des Zus ayant signé un contrat aidé) que dans le secteur marchand (13,3 %). Cependant, un effort reste à faire pour que l’objectif qu’ils représentent 30 % des embauches à l’horizon 2015 soit atteint.
En Zus, les jeunes en Emploi d’avenir ont connu des périodes de chômage plus longues malgré des formations de niveaux supérieurs. Ils connaissent des difficultés d’insertion sociale et professionnelle qui se sont accrues avec la crise et « l’effet quartier » pénalise leur accès à l’emploi.
- Dans le secteur marchand, les contrats aidés sont plus courts en Zus et plus souvent à durée déterminée.
- Dans le secteur non-marchand, ce sont les associations qui embauchent plus souvent les résidents des Zus que les autres employeurs.
En 2013, les métiers les plus souvent exercés par les résidents des Zus en Emploi d’avenir non marchand sont ceux d’employé d’accueil et de secrétaire. Toutefois, pour les CUI-CAE (voir encadré), c’est le secteur des services à la personne et à la collectivité qui est le plus présent.
Enfin, alors que l’accès des jeunes des Zus aux contrats en alternance peut apparaître comme un moyen de favoriser leur insertion durable dans l’emploi, on note une faible mobilisation des contrats d’apprentissage et de professionnalisation.
Pour en savoir plus : Dares Analyses n°021, mars 2015
Le contrat unique d’insertion (CUI) prend la forme du contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) dans le secteur non marchand et du contrat initiative emploi (CUI-CIE) dans le secteur marchand.
Céline Desserre
Tags : jeune | contrat aidé