L’économie sociale, des principes communs et beaucoup de diversité

01 Décembre 2014

L’économie sociale, des principes communs et beaucoup de diversité © Fotolia En 2012, les quatre familles de l’économie sociale (coopératives, mutuelles, associations et fondations) représentent 10 % de l’emploi salarié et 5 % de la valeur ajoutée.

L'Insee publie, dans sa revue « Insee première », un panorama national de l'économie sociale en 2012.
 
L’ensemble des familles de l'économie sociale (coopératives, mutuelles, associations et fondations) se réclame de principes communs hérités de son histoire : gouvernance démocratique, solidarité, juste répartition des excédents, gestion autonome et indépendante, liberté d’adhésion. Ce secteur constitue un acteur économique important, pesant 10 % de l’effectif salarié (personnes physiques) et 8 % de la masse salariale. L’estimation de la valeur ajoutée est de 90 milliards d’euros.
 
La répartition des unités de l’économie sociale par agent institutionnel met en exergue des disparités de rémunération moyennes conséquentes : de 23 300 euros par an dans les unités non marchandes à 39 600 euros dans les sociétés financières (données 2012). Il faut également souligner que chaque « famille » possède une implantation sectorielle avec ses propres spécificités.

  • Les associations (1,8 million de salariés) sont le plus important pourvoyeur d’emplois grâce à leurs domaines d’interventions variés : action sociale, sport, culture, enseignement général, formation professionnelle, etc. ;
  • Les fondations (73 000 salariés) ne sont présentes que dans un nombre restreint d’activités : santé, action sociale, enseignement et recherche ;
  • Les coopératives de crédit (169 000 salariés) sont constituées du Crédit agricole et de l’ensemble Banque populaire/Caisse d’épargne/Crédit mutuel ; les coopératives agricoles (67 000 salariés) sont des acteurs incontournables de la filière agroalimentaire ;
  • Les mutuelles régies par le code de la mutualité (86 000 salariés) se sont diversifiées et interviennent au-delà de la complémentaire santé : établissement hospitaliers et de santé, hébergement médico-social, etc.

Les quatre familles de l'économie sociale se distinguent notamment par leurs modalités de gestion de l’emploi. En outre, le recours aux contrats aidés est concentré dans les associations. En moyenne, ils représentent 6 % des contrats de travail en 2011. D’autre part, avec une moyenne de 1 150 heures par poste, le temps de travail est plus réduit dans le monde associatif.
 
Enfin, un autre élément de la diversité de l'économie sociale est l’inégalité de la présence selon les territoires. En effet, l’importance de l’économie sociale dans l’emploi local témoigne de l’absence de l’industrie et d’une grande partie du tertiaire supérieur (hors activités financières). L'économie sociale est donc peu présente dans les métropoles, davantage dans les zones plus défavorisées.
 
Télécharger Insee Première n°1522, novembre 2014
 
Dominique Ryan