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Le syndicat représentant les organismes de formation a publié un plaidoyer et des propositions pour renforcer le secteur de la formation afin de répondre aux enjeux économiques et sociaux actuels.
« La formation, levier de développement économique, social et humain » : tel est l’intitulé du plaidoyer diffusé par le Synofdes dans sa newsletter du 21 avril. Dans ce document, ce syndicat national des organismes de formation rappelle la « particularité d’un secteur professionnel [qui est] d’être au service des autres » et commence par dresser plusieurs constats sur les enjeux actuels de la formation.
Répondre au défi de l’individualisation des parcours
Pour le Synofdes, les réformes successives n’ont toujours pas abouti dans leur objectif de consolider un droit individuel à la formation indépendant des statuts des personnes. Le syndicat constate que les inégalités d’accès à la formation perdurent. Il regrette aussi que « les montants dédiés aux transitions professionnelles ont été réduits de moitié et le CPF, à présent monétisé, est conditionné aux besoins d’emploi identifiés ».
Autres points d’insatisfaction du Synofdes : « l’absence de réelle coordination des acteurs (régions, Pôle Emploi et État) » et des efforts de développement de l’apprentissage qui restent cantonnés à « la montée en puissance de l’enseignement supérieur ». Enfin, le syndicat souligne que les entreprises de formation, pour être au rendez-vous des défis qui s’offrent à elles, doivent « pouvoir avoir de la visibilité sur les commandes et être en capacité de prendre des risques ».
Neuf propositions pour renforcer et valoriser les acteurs de la formation
Face à ces constats et autour de l’objectif « d’attirer les talents et encourager la capacité d’innovation des acteurs de la formation », le Synofdes émet neuf propositions articulées autour de trois axes stratégiques.
1- Conforter la place du secteur de la formation comme secteur de pointe
- créer un institut de recherche et d’innovation pédagogiques pour la formation continue ;
- lancer un plan massif d’investissement en R&D et en équipement dans le secteur de la formation ;
- mettre en place un dispositif d’évaluation des usages et des impacts des programmes et dispositifs de formation.
2 – Donner plus de visibilité et de pouvoir d’agir aux entreprises de formation
- adapter les modalités de financements de formation au développement de l’individualisation et de la multimodalité ;
- réduire drastiquement les charges de gestion, en créant un système d’information unique interfacé à ceux de tous les financeurs ;
- créer une conférence des financeurs dans chaque région.
3 – Assurer l’accès à la formation de tous
- pérenniser les dotations des programmes nationaux d’investissement visant les publics les plus fragiles ;
- assurer pleinement les conditions d’un droit individuel à la formation, sans condition de statut et associé à un accès facilité et gratuit à un accompagnement de qualité ;
- sanctuariser un budget dédié aux transitions professionnelles des actifs, quel que soit leur statut.
Consulter le plaidoyer du Synofdes.
Raphaëlle Pienne
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