Le service civique, un atout pour les parcours des jeunes

11 Juillet 2014

Le service civique, un atout pour les parcours des jeunes © Ministère de l'Education nationale Une étude de l'Injep s’est attachée à questionner les parcours de plus de 900 volontaires ayant terminé leur service civique en 2012 et le rôle qu’a pu jouer cette expérience dans leur projet professionnel ou de formation.

« Ni formation, ni emploi », le service civique constitue « une opportunité nouvelle dans la dynamique de construction personnelle qu'est désormais la jeunesse », constate une étude publiée par l'Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep).

Il ressort de ce travail que le service civique est une expérience particulièrement utile pour définir et préciser les parcours professionnels. Près de 70 % des anciens volontaires déclarent avoir une idée plus précise de ce qu’ils souhaitent faire à l’avenir. Pour ceux qui avaient déjà un projet défini, cette expérience a pu être un moyen de confirmer le choix (46 % des anciens volontaires), mais aussi pour certains de le remettre en cause (21 %).

« Le service civique semble également contribuer significativement à l'insertion professionnelle des volontaires », constate l'étude. Celle-ci fait en effet apparaître que le nombre d'anciens volontaires en emploi augmente fortement suite au service civique (+23 points), tandis que celui de ceux en recherche d'emploi diminue (-26 points). Les emplois occupés sont souvent précaires et/ou à temps partiel. Néanmoins, près de la moitié des anciens volontaires en emploi déclarent avoir un travail en lien avec la mission qu'ils ont réalisée.

L'impact du service civique sur les parcours de formation est plus difficile à cerner. Pour certains volontaires, il semble qu'il soit « une parenthèse dans le parcours de formation », tandis qu'il se révèle pour d'autres un moyen pour « accompagner un projet de formation, au moment de s'engager dans le dispositif ou à l'issue de leur mission ».

Il apparaît enfin que le service civique ne jouera pas le même rôle dans les parcours professionnels des volontaires selon leur origine sociale et leurs niveaux d'étude et de diplôme. Les anciens volontaires issus des milieux ouvrier, employé et artisan/commerçant connaissent les plus fortes hausses du taux de jeunes en études après le service civique (respectivement +24 points, +16 et +14, contre +9 points pour l’ensemble des anciens volontaires).

Les situations d'emploi augmentent en revanche davantage pour les jeunes issus de la catégorie « profession intermédiaire », qui ont aussi des niveaux de diplômes plus élevés. Le niveau de formation reste en effet prépondérant pour l'entrée sur le marché du travail : bien que les non et peu diplômés voient leur situation s'améliorer après un service civique, ils restent plus concernés par la recherche d'emploi que les volontaires diplômés. « Le Service Civique semble favoriser l’accès à l’emploi des anciens volontaires », conclut donc l'étude, « et, s’il n’abolit pas les inégalités sociales, il contribue à les réduire ».

Consulter l'étude de l'Injep

Raphaëlle Pienne

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