Le renouvellement de la convention « Mission Jeunes », preuve de son succès

© Fotolia Le renouvellement de cette convention, jeudi 16 mai, entre agences d’emploi et missions locales, a confirmé la possible articulation entre opérateurs de l’orientation et de l’emploi mobilisés auprès de jeunes en recherche d’emploi.

La convention « Mission Jeunes » est une démarche d’accompagnement global des jeunes de moins de 26 ans vers l’emploi, mise en œuvre depuis octobre 2015 avec le concours des missions locales, par les équipes du  Faf.TT[1], ex Opca du travail temporaire agissant désormais pour la branche du travail temporaire de l’Opco des services à forte intensité de main d’œuvre.

Cette démarche est « gagnant/gagnant » à plus d’un titre : les agences d’emploi bénéficient du sourcing sur mesure des missions locales et de leur droit à prescription des dispositifs publics (Période de mise en situation en milieu professionnel-PMSMP, Préparation opérationnelle à l'emploi collective-POEC, Emplois francs, etc.), tandis que celles-ci répondent aux objectifs de « sorties positives en emploi » assignés par les pouvoirs publics ; les jeunes « gagnent leur vie », parfois pour la première fois, et acquièrent de l’expérience au fil des missions ; ils ont par ailleurs l’occasion non seulement d’accéder à une formation selon leurs besoins mais aussi de bénéficier d’un appui du FasTT (Fonds d'action sociale du travail temporaire), qui peut les aider à rechercher un logement ou encore faciliter leurs déplacements (aide à la mobilité).

Plusieurs cas sont rapportés : celui d’un jeune qui, après une semaine de formation et trois semaines d’immersion, a pu réaliser deux missions consécutives d’intérim pendant 18 mois ; celui de Daouba qui a décidé finalement de se diriger vers un BTS  métiers de l'eau :  « L’intérim m’a dépanné [financièrement, ndlr] et m’a permis de m’exercer aux entretiens avec des employeurs » ; celui de Christi qui, après une mission de 3 mois, entend bien profiter du chantier du Grand Paris qui propose de nombreuses offres d’emploi ; ou encore celui de cet apprenti en contrat d’apprentissage au métier de déménageur pendant deux ans, qui a signé un contrat de travail avec une agence d’emploi qui le délègue auprès d’entreprises utilisatrices de la prestation de l’agence. Il bénéficie alors d’un accompagnement non seulement auprès du CFA et de son employeur mais aussi auprès de l’entreprise utilisatrice et d’un conseiller Mission locale dans le cadre de la convention « Mission Jeunes ». 

Ces heureux dénouements sont rendus possibles par diverses actions, tels les « mardis de l’intérim », proposant aux jeunes dans les missions locales, ateliers et séances de recrutement en direct par les agences d’emploi. Le Faf.TT met également à disposition une boite à outils.

Autre intérêt de cette démarche : les professionnels des deux réseaux révisent eux aussi leurs clichés les uns sur les autres. C’est ainsi que l’intérim est vu non seulement comme une occasion de s’insérer en emploi et dans la société mais aussi comme une opportunité de valider son projet en expérimentant des situations de travail diverses.

Françoise Lemaire

 

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