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Le Fonds d’assurance formation du travail temporaire (FAF.TT) a financé la formation de près de 90 000 intérimaires en 2016.
Pour voir si les formations qu’il finance répondent bien aux besoins en matière d’emploi et de qualification des intérimaires, le FAF.TT a mené une enquête, avec l’institut BVA, auprès de 15 400 bénéficiaires sortis en 2016 des dispositifs Cipi (Contrat d’insertion professionnelle intérimaire), CDPI (Contrat de développement professionnel intérimaire), CPRO (Contrat de professionnalisation), POEC (Préparation opérationnelle à l’emploi collective) ou Cif (Congé individuel de formation).
84 % sont en emploi un an après
Résultat : six mois après la formation, 81 % des personnes sortant de professionnalisation (Cipi, CDPI, CPRO, POEC) étaient en emploi, comme 78 % des bénéficiaires d’un Cif. Un an après, le taux global d’emploi atteint 84 %, confirmant l’impact durable de la formation sur l’accès à l’emploi. Et 80 % des personnes jugent que la formation leur a permis de trouver cet emploi et 77 % travaillent « tout le temps ou presque ». Le nombre de personnes ayant décroché un CDI ou CDI intérimaire (16 % pour les sortants de professionnalisation et 21 % pour les bénéficiaires de Cif) est en hausse par rapport à la précédente enquête (+ 2 points).
Sécurisation et promotion sociale
Les bénéficiaires interrogés sont plutôt jeunes (36 % ont moins de 26 ans) et non diplômés (six intérimaires sur dix n’ont pas de diplôme ou un niveau CAP/BEP). Outre la sécurisation de leur parcours, certains bénéficiaires ont pu changer de catégorie socio-professionnelle dans les six mois suivant leur formation : la part des ouvriers qualifiés a progressé de 14 points (pour ceux issus de la professionnalisation) et celles des agents de maîtrise, techniciens ou cadres a augmenté de six points (pour ceux sortant d’un Cif). Parmi les stagiaires interrogés, 32 % ont suivi une formation dans le secteur des transports, manutention, magasinage, 12 % dans les technologies industrielles fondamentales et 11 % en commerce et vente. 67 % des formations financées sont qualifiantes.
Mariette Kammerer (Centre Inffo pour Défi métiers)
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