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Dans un rapport, l'Association nationale des DRH préconise de rapprocher les mondes de l'entreprise et de l'éducation, et d'assurer un co-investissement de la formation entre l'entreprise et le salarié.
A l’occasion de ses Assises nationales, qui se sont tenues en juin à Paris, l'Association nationale des DRH (ANDRH) a présenté une série de propositions sur les thèmes de l'emploi des jeunes et de la formation tout au long de la vie.
Afin de lutter contre les chômage des jeunes et contre le décrochage scolaire, l'ANDRH préconise tout d'abord de systématiser la collaboration entre le monde de l'entreprise et celui de l'éducation. Pour l'association, ce rapprochement pourrait passer notamment par la généralisation des stages en entreprises, pour les jeunes (par exemple durant le mois de juin en seconde), mais également pour les enseignants et pour les conseillers d'orientation. Pour l'entreprise, l'accueil de ces publics devrait être incité par des mesures telles que le crédit d'impôt.
En faveur de l'emploi des jeunes, l'ANDRH propose également de généraliser l'alternance, en faisant de ce modèle de formation "un standard d’éducation pour l’ensemble des jeunes et des établissements d’enseignement". Dans la lignée de cette proposition, l'association souhaite que le versement de la taxe d’apprentissage soit réservé aux établissements qui proposent à leurs élèves des contrats d’apprentissage. Autre piste pour développer l'alternance : fusionner les contrats de professionnalisation et d'apprentissage en un contrat unique.
Concernant la formation tout au long de la vie, l'association préconise notamment "d'assurer un co-investissement entreprise/salarié dans la construction du compte personnel de formation (CPF)". Pour cela, elle propose par exemple de permettre au salarié de débloquer les "sommes considérables" bloquées dans les plans d'épargne entreprise ou dans les comptes épargne temps, afin que celui-ci puisse en utiliser une part pour co-financer une action de formation. Afin d'éviter les difficultés rencontrées dans le cadre du Dif, il conviendrait par ailleurs pour l'ANDRH d'ouvrir le CPF à tout type de formation, y compris celles relevant du plan de formation, dès lors qu’elles sont qualifiantes et/ou certifiantes.
Raphaëlle Pienne
Tags : CPF | formation professionnelle continue | insertion professionnelle