L’apprentissage informel favorise l’accès à la formation

27 Avril 2017

L’apprentissage informel favorise l’accés à la formation © Fotolia Selon une étude du Cereq sur le développement des compétences en entreprise, les salariés bénéficiant des dynamiques de travail les plus porteuses d’apprentissages informels sont aussi ceux qui accèdent le plus à la formation organisée.

La montée en compétences est rendue possible par la formation organisée, formalisée, mais aussi par l’exercice de l’activité, ou l’apprentissage informel. C’est l’un des constats de l’étude intitulée « Le travail au coeur des apprentissages en entreprise » publiée par le Centre d'études et de recherche sur les qualifications (Cereq).

Cette enquête fait partie du Dispositif d’enquêtes sur les formations et les itinéraires des salariés (Defis), initié par le Copanef, réalisé par le Cereq, soutenu par le CNEFP (Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle) et le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels). Il permet de comprendre le parcours d’apprentissage des salariés par le contexte professionnel, en prenant en compte le contexte organisationnel et l’activité.

Des dynamiques de travail

« Seuls 15 % des employeurs désignent la formation organisée comme principal mode d’acquisition des compétences en cours d’emploi » observent les auteurs qui identifient ainsi des « dynamiques de travail » favorisant l’apprentissage informel.

La grille de ces « dynamiques » comprend 4 niveaux d’activités de travail : de « propices aux apprentissages informels » à « non propices », et 3 niveaux de contextes organisationnels :
de « favorables aux apprentissages informels » à « non favorables ». 60 % des salariés se situent dans une dynamique à au moins deux dimensions favorables. 8 % connaissent une situation très défavorable alors que 9 % des salariés sont dans la situation la plus propice. Le poste de ces derniers permet la prise de responsabilité, l’autonomie et la variété des tâches. 91 % d’entre eux confirment que leur travail comprend une part d’apprentissage.

Un accès inégal à la formation

Les auteurs de l’étude constatent également que « les salariés qui bénéficient de la dynamique la plus porteuse affichent le taux d’accès à la formation organisée le plus élevé (65 %), alors que ceux qui pâtissent de la dynamique la moins porteuse affichent le taux d’accès le plus faible (18 %) ». Par ailleurs, « les dynamiques les plus porteuses sont particulièrement avantageuses pour les salariés occupant les postes les moins qualifiés » poursuivent-ils.

Enfin, l’approche des dynamiques de travail porteuses d’apprentissages désignerait ainsi « des leviers à actionner au sein des entreprises afin que tous, y compris et peut-être surtout les moins qualifiés, puissent trouver les moyens d’élargir leurs compétences et peut-être d’évoluer professionnellement ». 

Télécharger Cereq Bref n°353, avril 2017 

Jonathan Singaye

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