La situation d'emploi des jeunes sortants de lycée se détériore

02 Mai 2014

La situation d'emploi des jeunes sortants de lycée se détériore © Fotolia Selon une note de la Depp, 43 % des sortants de lycée qui entrent dans la vie active ont un emploi en 2013. Leur insertion professionnelle dépend du niveau de diplôme, de la spécialité préparée et du lieu de résidence.

En 2013, il y a parmi les sortants de lycées plus de chômeurs que de jeunes en emploi, selon une note d'information de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) publiée au mois d'avril. Les lycéens pris en compte par cette étude, inscrits l'année précédente en classe terminale de formation technologique ou professionnelle des lycées ou en première professionnelle et qui ne se sont pas réinscrits dans un cursus d'études, sont, sept mois après leur sortie de formation, pour 43 % d'entre eux en emploi, pour 45 % au chômage, et pour 12 % inactifs.

La mauvaise conjoncture économique a des conséquences directes sur l'insertion de ces jeunes, qui voient leur taux d'emploi décroître de 5 points par rapport à 2012. « Avant l'entrée en période de récession, en moyenne entre février 2007 et février 2008, 59 % des jeunes sortants de lycée avaient un emploi sept mois après la fin de leurs études », rappelle également la note. Lorsqu'ils travaillent, ces jeunes ont aussi désormais plus souvent un emploi à durée déterminée (38 %) qu'à durée indéterminée (35 %), alors que ces derniers étaient encore majoritaires en 2012. Par ailleurs, 13 % sont en contrat aidé et 14 % en intérim.

Le niveau de diplôme reste également déterminant pour trouver un emploi. En 2013, 22 % des sortants de lycée sans diplôme sont en emploi, contre 27 % des titulaires du seul brevet, 32 % des titulaires d'un CAP ou d'un BEP, et 47 % des bacheliers professionnels. Le taux d'emploi ne dépasse 50 % que pour ceux qui ont un baccalauréat général et technologique (51 %) ou un BTS (61 %). La spécialité suivie est un autre facteur important, l'étude constatant qu'en outre « pour une spécialité donnée, l'insertion peut être très bonne pour un niveau de diplôme et faible pour un autre ».

Si les difficultés d'emploi des lycéens touchent toutes les académies, il existe néanmoins des disparités d'une académie à l'autre, liées au niveau de diplôme des sortants et au contexte économique local. Six académies, dont celles de Rennes et de Paris, affichent un taux d'emploi qui dépasse les 50 %. Les académies de Versailles et de Créteil, ont pour leur part un taux d'emploi se situant entre 39 et 46 %. C'est dans les académies des DOM que le taux d'emploi est le plus bas, se situant au-dessous de 20 %.

Raphaëlle Pienne

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