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En trois ans, la Grande école du numérique a formé près de 19 000 personnes. Fort de son succès, le Gip poursuit son activité avec un objectif de 12 500 parcours de formation supplémentaires en 2019.
La Grande école du numérique a fait la preuve de son utilité au cours de ses premières années d’existence. En trois ans, le groupement d’intérêt public (Gip) a labellisé 750 formations sur l’ensemble du territoire, selon le bilan dressé le 18 juin, lors d’une conférence de presse.
Ces offres, qui ont bénéficié de subventions d’amorçage liées au label, ont permis de former près de 19 000 personnes aux métiers du numérique, alors que l’objectif initial était d’atteindre les « 10 000 au bout de trois ans », précise Samia Ghozlane, directrice du Gip.
Autre point marquant : les formations labellisées Grande école du numérique affichent de très bons résultats. Trois mois après leur formation, 58 % des bénéficiaires accèdent à un emploi, 27 % poursuivent leur professionnalisation et 10 % créent leur entreprise, soit un taux de sortie positive de 85 %.
Besoins en compétences numériques
Pour autant, du côté des employeurs, les besoins en compétences demeurent. Selon Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, il manquerait 80 000 personnes pour répondre aux enjeux de la transformation digitale et 200 000 d’ici à 2022, alors même que le taux de chômage reste élevé. D’où la nécessité « d’aller plus loin ». Ce que fait la Grande école du numérique en se réengageant pour trois ans, comme l’annonce son président Stéphane Distinguin : « L’aventure continue avec du sang neuf. » L’opérateur Orange qui avait participé à la phase d’amorçage vient ainsi d’intégrer le Gip.
Financement via le Pic
Sur le plan financier, la Grande école du numérique bénéficie dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences (Pic) d’une enveloppe de 33 millions d’euros. Pour Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi, la Grande école du numérique « répond aux enjeux de transformation des métiers et de besoins en compétences des entreprises ». Allouée après l’appel à projets lancé en 2018, cette enveloppe a permis de labelliser 347 projets pour former 12 500 stagiaires supplémentaires d’ici à fin 2019 et notamment des personnes peu qualifiées. Ces ressources servent à lancer les premières sessions de formation. « Ensuite, les cofinanceurs de l’écosystème de la formation professionnelle - Régions, Pôle emploi, Opco, etc. - prennent le relais », rappelle Samia Ghozlane.
Renouvellement des labels
Fin 2019, les premiers labels octroyés pour trois ans arriveront à échéance. Le Gip va travailler cet été sur le cahier des charges de leur renouvellement. La Grande école du numérique mène aussi des réflexions sur l’ouverture des labels afin de répondre aux demandes exprimées par des organismes de formation qui ont créé des cursus en partenariat avec des entreprises. Dans ce cas de figure, le label serait attribué sans subvention d’amorçage. En parallèle, une campagne de communication sera lancée le 24 juin. Objectif : inciter les employeurs, et en particulier les managers, à diversifier leurs recrutements en faisant appel à des personnes issues de formations labellisées Grande école du numérique.
La Grande école du numérique en chiffres
- 751 formations labellisées
- 24 % de femmes, 17 % résidents des quartiers prioritaires, 69 % de moins de 30 ans
- 58 % de sorties en CDI/CDD, 27 % en poursuite de professionnalisation, 10 % en création d’entreprise
- durée moyenne de formation : 7 mois
- 41 % des formations préparent à une certification inscrite au RNCP, 8 % à un bloc de compétences d’un titre RNCP, 6 % à une certification inscrite au Répertoire spécifique
- principaux métiers préparés : développement, intégration et tests, communication digitale, maintenance et support.
Estelle Durand (Centre inffo pour Défi métiers)
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